-Ce qu’il faut retenir : point de vue du Pr Christophe Leclercq
-Mort subite et arythmies ventriculaires : de nouvelles recommandations
-Prévenir les complications cardiaques en oncologie
-Insuffisance cardiaque : de nouvelles perspectives thérapeutiques
-Cardiologie au féminin : des facteurs de risque spécifiques de plus en plus étayés
-Fibrillation atriale rhumatismale : les AVK reste le traitement de référence
-Intelligence artificielle : un intérêt pour l’analyse des données échocardiographiques
Le point sur les pricipaux élements à retenir de l'ESC avec le Pr Christophe Leclercq, chef du service de "Cardiologie et maladies vasculaire" du centre hospitalo-universitaire de Rennes. Egora – Le Panorama du Médecin : Que représente ce congrès de l’ESC 2022 pour la communauté médicale et plus particulièrement pour les spécialistes en cardiologie ?
Pr Christophe Leclercq : Le congrès de l’ESC est très important, il s’agit du premier congrès mondial en cardiologie. Il compte plus de 29 000 participants et rassemble toute la communauté cardiologique avec les cardiologues, les associations de patients et les industriels, autour d’un très grand nombre de sujets d’actualité. Il a d’autant plus d’ampleur cette année du fait d’un retour à un format en partie en présentiel, ce qui n’avait pas eu lieu depuis 3 ans. Quelles grandes nouveautés ont été abordées au cours du congrès cette année? Les points clés de ce congrès ont été la présentation des nouvelles recommandations, et plus particulièrement sur certains sujets comme par exemple l’onco-cardiologie, qui est une nouvelle spécialité pour laquelle il n’y avait jamais eu de recommandations auparavant. D’autres domaines avaient également besoin d’une mise à jour, très attendue : c’est le cas de la prise en charge des arythmies ventriculaires et de la prévention de la mort subite, dont les précédentes recommandations datent de 2015. Par ailleurs, il y a eu énormément de « hotlines », sur des sujets comme la rythmologie, mais aussi beaucoup de sessions sur le développement de l’intelligence artificielle, l’innovation digitale et la télécardiologie, les patients étant de plus en plus connectés. Le screening numérique à l’aide de smartphone a d’ailleurs déjà démontré son efficacité dans la détection de la fibrillation atriale chez les patients de plus de 65 ans à risque de faire un accident vasculaire cérébral. Quelles sont les avancées majeures qui ressortent des dernières grandes études publiées ? Il y a eu notamment cette année des résultats intéressants d’études sur la prise en charge thérapeutique des patients. Notamment, l’étude belge Advor (1), tout juste parue dans la revue « New England Journal of Medicine », a démontré que l’adjonction d’acétazolamide à un diurétique de l’anse classique chez les insuffisants cardiaques présentant des signes de congestion cardiaque améliore significativement la décongestion. Et puis, pour solutionner un vieux débat, nous avons enfin eu un retour quant à la question suivante : vaut-il mieux prendre son traitement anti-hypertenseur le matin ou le soir ? Les résultats attendus de l’étude Time (2) a tranché : ça ne change rien ! 1)Mullens W et al., N Engl J Med. August 27, 2022;
2)Rorie DA et al., BMJ. 2016;
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