41èmes journées du Cngof - De nouvelles recommandations dans l’endométriose

07/12/2017 Par Marielle Ammouche
Gynécologie-Obstétrique

Les nouvelles recommandations de pratique clinique sur l’endométriose, ont été présentées à l’occasion des 41èmes Journées du Collège national des gynécologues et obstétriciens Français (Cngof), qui ont lieu du 5 au 8 octobre 2017. Elles actualisent les précédentes qui dataient de 2006.

Le Pr Xavier Fritel (Poitiers) en présentait les principales conclusions. Il a ainsi souligné l’origine multifactorielle de cette pathologie gynécologique fréquente, caractérisée par la présence de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine, et qui affecte environ 10 % des femmes. Les tableaux cliniques sont variés. L’endométriose ne doit donner lieu à une prise en charge thérapeutique que si elle est symptomatique ; et elle ne représente pas d’indication à un dépistage. Le diagnostic de l’endométriose repose sur des symptômes évocateurs et localisateurs : dysménorrhée intenses, dyspareunie profonde, douleurs à la défécation, signes urinaires, infertilité. Elle est retrouvée chez près de 40 % de celles qui souffrent de douleurs chroniques pelviennes, en particulier au moment des règles. L’aspect cyclique des manifestations est évocateur. On pratiquera en première intention une échographie pelvienne, qui peut être normale. En cas de signes évocateurs, on réalisera en deuxième intention, une échographie endovaginale, et/ou une IRM pelvienne. La prise en charge doit être "pluridisciplinaires associant soins primaires et soins spécialisés" soulignent les experts. Concernant le traitement, "toutes les contraceptions hormonales sont efficaces sur les symptômes douloureux de l’endométriose", affirment-ils. Elles sont destinées à provoquer une aménorrhée. On pourra utiliser, en particulier une contraception orale combinée ou un dispositif intra-utérin au lévonorgestrel. Le traitement chirurgical est indiqué uniquement s’il existe des symptômes, et une résistance au traitement hormonal ou une infertilité. La décision doit être multidisciplinaire. L’intervention sera réalisée par coelioscopie et conservatrice, dans la mesure du possible. La procréation médicalement assistée (PMA) est indiquée en première intention en cas d’infertilité associée à l’endométriose. Les experts insistent par ailleurs sur l’importance d’une information claire et individualisée sur les alternatives thérapeutiques, les bénéfices et risques attendus de chacun des traitements le risque de récidive, les conséquences sur la fertilité. Ainsi, il est important de "prendre en compte les attentes et les préférences de la patiente".  

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