Pour l’Ordre, "une 4ème année de médecine générale ne doit pas être envisagée comme une réponse rapide aux difficultés d’accès aux soins"

14/10/2022 Par Marion Jort
Dans un communiqué, le Conseil national de l'Ordre des médecins s’est montré favorable à l’ajout d’une quatrième année au diplôme de médecine générale tout en précisant que “le renforcement de cette phase de consolidation ne saurait être guidé par d'autres considérations que la formation et la professionnalisation des étudiants”. 

  Ce vendredi 14 octobre, jour de mobilisation des internes et étudiants en médecine contre l’ajout d’une quatrième d’internat au DES* de médecine générale à réaliser en priorité dans les zones sous-denses, l’Ordre des médecins s’est enfin prononcée sur cette mesure, prévue dans le Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023.  Le Cnom se dit ainsi d’abord favorable à une phase de consolidation du troisième cycle des études de médecine “pour l’ensemble des 44 spécialités médicales, y compris la spécialité de médecine générale qui en est aujourd’hui privée”. Aux yeux de l’instance, c’est une bonne chose que les futurs généralistes “soient encouragés à multiplier les stages hors des murs de l’hôpital, pour découvrir la diversité des exercices, des structures professionnelles et des territoires”. “Cela est particulièrement important en 4e année de DES, année charnière dans la construction d’un projet professionnel voire d’un projet de vie”, poursuit-il. 

L’Ordre pose cependant une limite à cette modification de maquette : “le renforcement de cette phase de consolidation du 3ème cycle ne saurait être guidé par d'autres considérations que la formation et la professionnalisation des étudiants”, affirme-t-il. Ainsi, le Cnom demande à ce que les stages en ambulatoire ne puissent se faire que dans des zones où l’encadrement des étudiants sera garanti par un maître de stage universitaire.  “L’Ordre des médecins tient donc à réaffirmer que l’instauration d’une 4ème année de DES de médecine générale ne doit en aucun cas être envisagée comme une réponse rapide aux difficultés d’accès aux soins”, affirme encore l’instance, qui considère qu’il s’agirait d’une réponse “aussi injuste qu'inappropriée". Enfin, dans le communiqué, le Cnom rappelle son opposition à toute mesure de coercition et de conventionnement sélectif imposées aux médecins.    *Diplôme d’études spécialisées 

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Claire FAUCHERY

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