"Une hémorragie massive" : un tiers des médecins libéraux prêts à quitter l'Optam, selon Jeunes Médecins
Selon une enquête flash, réalisée par Jeunes Médecins, 42 % des médecins libéraux ayant souscrit à l'Optam sont déjà sortis du dispositif. 34 % prévoient également de ne pas poursuivre leur adhésion.
"Une hémorragie massive de l'Optam." Ces mots sont ceux de Jeunes Médecins qui publie, ce lundi 17 novembre, les résultats d'une enquête flash* réalisée auprès de médecins libéraux ayant adhéré à l'Optam. Selon cette étude, 42 % des praticiens répondants sont déjà sortis du dispositif et 34 % supplémentaires prévoient d'en sortir, "soit la majeure partie des répondants encore adhérents à l'Optam".
Pour le syndicat, il apparaît donc clairement que "les médecins libéraux quittent l'Optam très majoritairement et [que] le phénomène s'accélère". "Il s'agit d'un signal d'alerte majeur face à un outil conventionnel qui ne joue plus son rôle depuis 5 ans et multiplie les effets pervers", insiste l'organisation, présidée par le Dre Anna Boctor.
Parmi les raisons qui poussent les praticiens à quitter l'Optam, le "désaccord politique" avec le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 – qui doit arriver au Sénat dans les prochains jours – arrive en premier (82% des réponses). Cet argument est suivi par les "objectifs financiers inatteignables" (78%) et les "menaces de sanctions ou de pénalités" (78%).
Pour Jeunes Médecins – qui s'interroge sur "la pertinence même de l'Optam" -, cette enquête met en lumière le "divorce entre les médecins libéraux et l'Optam après les multiples tromperies de ce dispositif et, plus largement, [la] rupture de confiance massive entre les médecins et la Cnam". Selon le syndicat, le principal déterminant des dépassements d'honoraires n'est pas l'adhésion ou non à ce dispositif, "mais l'écart entre les tarifs imposés par l'Assurance maladie et le coût réel de la pratique".
Jeunes Médecins appelle donc la Cnam et le Gouvernement à rouvrir "un espace de négociation conventionnelle sincère", avec à la fois une reconnaissance du travail médical et un respect de la liberté d'exercice, ainsi qu'une "homogénéisation des remboursements par l'AMO et l'AMC" pour les patients quel que soit le secteur conventionnel du praticien.
*Cette enquête a été réalisée entre les 7 et 12 novembre dernier. 188 médecins libéraux y ont répondu, dont 178 en secteur 2 (Optam ou non).
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