Ils veulent plus de moyens pour travailler, une augmentation sensible des dépenses de santé, mais aussi de leurs salaires… Une vingtaine de médecins se sont mis en grève de la faim depuis le 2 octobre, installés dans l'hôpital pédiatrique de Varsovie. Ils sont suivis par une trentaine d'autres médecins à travers le pays.
Lors de manifestations, samedi dernier, les jeunes grévistes ont demandé plus de moyens pour travailler, l’augmentation sensible des dépenses de santé sur trois ans puis dix ans. Mais également l’augmentation de leurs salaires. Aujourd’hui, après six ans d’études, un jeune médecin gagne l’équivalent de 530 euros (alors que le salaire minimum est à 450 euros). Les grévistes protestent également contre les files d'attentes que doivent franchir les patients pour accéder à une visite médicale ou à une intervention chirurgicale. Les jeunes médecins sont exaspérés car voilà bien longtemps que cette pénurie est installée. Tous les gouvernements successifs, quasiment depuis la chute du communisme il y a 28 ans, ont promis des réformes sans que les moyens suivent. Conséquence : la fuite des cerveaux qui aggrave la pénurie, relate europe1. Un jeune médecin polonais sera payé 2.200 euros en Allemagne, ce qui est très tentant y compris pour ceux qui voudraient rester. Conséquence du manque de médecins : cadeaux et dessous de tables versés par les patients qui veulent gagner des places dans les listes d'attente. La Pologne est loin d'être le seul pays à connaître ce type de désertification médicale. On connait la situation de la Roumanie (+ 700 % de médecins roumains en France entre 2007 et 2017). La tentation est la même en Estonie où un jeune médecin gagne 600 euros par mois. S’il fait 200 kilomètres vers le nord et traverse le Golfe de Finlande, explique Europe 1, il gagne entre 2.000 et 3.000 euros et ne voit plus 30 patients par jour mais 15. En fait, infirmières et médecins vont là où l’on dépense beaucoup. [Avec Europe1.fr]
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