Unanimement, après les propos de Martin Hirsch reconnaissant que le sexisme était un problème à l'hôpital et promettant d'y remédier, l'ISNI et l'Isnar IMG ont joint leurs voix à celle du directeur général de l'AP-HP, pour "casser le paradigme de la tacite acceptation, et "mener un combat quotidien contre toute forme de sexisme".
L'ISNI rappelle que depuis plus d'un an, il s'est engagé à lutter contre le sexisme en créant pour la première fois, un poste de vice-président en charge du droit des femmes, confié à Alizée Porto, dans l'optique d'atteindre une "réelle égalité femme-homme, briser les tabous et dénoncer les violences physiques et morales que subissent les femmes dans leurs études médicales". Alizée Porto a lancé une enquête nationale début septembre. Ses conclusions et un plan d'action seront présentés à l'occasion de l'université de rentrée de l'ISNI à Montpelier, le 18 novembre prochain. "Les étudiants en médecine et les internes de Médecine Générale ne sont pas épargnés, témoigne l'Isnar-IMG. "Sous couvert de tradition, “d’humour carabin”, et souvent dans un contexte de liens de subordination, des actes quotidiens sont banalisés. Ils peuvent pourtant correspondre à de véritables violences psychologiques". Pour le syndicat d'internes en médecine générale, la frontière est poreuse entre humour graveleux, maladresse ou agression. "On refuse alors facilement de voir les conséquences désastreuses pour la victime. Si l’agresseur semble ne “rien faire de mal”, la victime, souvent, culpabilise et souffre en silence". Pour l'Isnar-IMG, "les mentalités doivent changer, les langues se délier, il est temps qu’enfin la culpabilité change de camp". Le syndicat appelle l'ensemble des soignants "à ne rien taire. En parler, c'est déjà avancer", exhorte la structure.
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