Les médecins pourraient prescrire du télétravail au lieu d'un arrêt maladie

15/11/2018 Par Fanny Napolier

Et si les médecins se mettaient à prescrire du télétravail à la place des arrêts maladie ? C'est une piste envisagée dans un document remis à Edouard Philippe.

Il ne se risque plus à assimiler arrêt maladie et jour de congé. Mais Edouard Philippe pourrait bientôt proposer que les médecins prescrivent des jours de télétravail en remplacement d'un arrêt de travail. Le groupe d'experts missionné fin septembre sur la réduction des coûts des arrêts maladie à rendu son rapport au Premier ministre, et le télétravail est proposé comme une "alternative à l'arrêt de travail court". S'il juge le télétravail adapté à l'"état du patient", le médecin prescripteur pourrait à l'avenir cocher cette nouvelle case sur l'avis d'arrêt de travail. Une solution qui pourrait aussi être utilisée dans le cadre de "certains arrêts longs", si les pathologies sont "compatibles avec la poursuite de l'activité", précise les experts. "Il faut voir comment on peut reprendre progressivement le travail notamment par le télétravail", a appuyé mardi Édouard Philippe sur RTL, jugeant la piste "intéressante". "C’est une question délicate, a-t-il toutefois ajouté. Favoriser le télétravail, oui, mais [il ne faut] pas mélanger l’arrêt de travail et le travail. Ce n’est jamais sain." Par ailleurs, la mission recommande la "convergence" du délai de carence entre secteurs public (un jour) et privé (trois jours). Les trois rapporteurs de la mission soulignent une "demande d'équité". Ils proposent un délai de "2-3 jours pour tous" ou la "suppression" pure et simple de cette période tampon avant le versement des indemnités. Ils insistent sur l'"efficacité controversée des jours de carence", censés décourager les arrêts de complaisance, et rappellent qu'il n'y en a aucun en Alsace-Moselle. Toujours au nom de l'équité, ces experts envisagent de "rendre plus universel" le complément de rémunération versé par beaucoup d'entreprises en cas d'arrêt maladie, un dispositif dont sont exclus "9 millions de personnes", selon eux. [Avec AFP et Lemonde.fr]

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

Patrick Rocher

Patrick Rocher

Oui

Notre système de soins est cloisonné,la rareté faisant le prix, l'accès à certaines spécialités est coûteux et trop long pour les ... Lire plus

 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Internat
[PODCAST] Quatrième année de MG, loi Garot... Les combats des internes en médecine
04/07/2025
0
Santé publique
Expérimentation des rendez-vous de prévention : "Nous sommes convaincus de l'intérêt des CPTS"
31/01/2024
6
"Qui va emmener mes enfants à l’école ?" : quand la lutte contre les déserts médicaux ignore les femmes...
05/06/2025
33
Portrait Urgences
"J'étais prête à tout perdre" : Caroline Brémaud, l'urgentiste qui dérangeait
07/05/2025
10
MSU
"On est payés en moyenne avec 9 mois" de retard : exaspérés, ces maîtres de stage en médecine générale...
27/05/2025
10
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2