En France et aux Etats-Unis, des milliers de manifestants contre l'IVG
Quelques milliers de personnes ont manifesté, ce dimanche, contre l'avortement mais aussi l'élargissement de la PMA à toutes les femmes au lendemain de l'ouverture des Etats généraux de la bioéthique.
"Je souris, maman a choisi la vie", pouvait-on notamment lire sur les affiches des manifestants de la 12ème "Marche pour la vie" qui s'est tenue, ce dimanche, sous la pluie parisienne. La police a dénombré 8 500 participants, les organisateurs en auraient compté 40 000. Alors que viennent de s'ouvrir les Etats généraux dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique de 2011, les participants à la Marche ont réaffirmé leur opposition à la PMA et à toute forme d'euthanasie. Mais leur première cible reste l'IVG. Lors d'un point de presse, une infirmière a témoigné de son expérience comme stagiaire dans un bloc opératoire en maternité-gynécologie et de "l'horreur" ressentie à la vue d'un "enfant mort dans un grand seau blanc". "Je n'ai jamais fait d'IVG mais mes collègues qui en ont fait souffrent mais ne le disent pas", a-t-elle assuré. "Il faut libérer la parole, dire que ça ne fait pas souffrir que les mamans", a-t-elle dit. Initiée par un collectif d'associations En marche pour la vie, qui réunit notamment Choisir la vie, la fondation Jérôme Lejeune, Renaissance catholique ou les Survivants, la "Marche pour la vie" dénonce la "banalisation" de l'IVG et prône "une politique de santé digne de ce nom visant à diminuer les 220 000 avortements annuels". Cette manifestation faisait écho au rassemblement qui s'est tenu vendredi dernier à Washington. Devant des milliers de manifestants, Donald Trump a pris la parole par liaison vidéo. "Je suis honoré et très fier d'être le premier président à être ici avec vous, à la Maison Blanche, pour m'adresser à la Marche pour la vie", a-t-il déclaré par écran géant interposé, provoquant des applaudissements nourris dans cet électorat conservateur crucial. Il a regretté que les Etats-Unis aient "l'une des lois sur l'avortement les plus permissives du monde". "Ce président est un défenseur infatigable de la vie et de la conscience aux Etats-Unis", avait déclaré peu avant son vice-président ultra-conservateur Mike Pence. "J'apprécie vraiment qu'il prenne le temps de nous parler, c'est vraiment important", confiait Sandy Burton, venue de Indianapolis à près de 800 kilomètres de Washington. "Nous rêvons de voir l'avortement devenir une solution impensable", a poursuivi la jeune femme. [Avec AFP]
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