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Covid : plus d'un Français sur deux juge inutile de se faire dépister en cas de symptômes

Alors que tous les indicateurs concernant le Covid sont en hausse, un sondage Ipsos réalisé pour le compte de Pfizer montre que les Français sont de moins en moins préoccupés par le virus. La crise sanitaire semble loin derrière… 

27/06/2024 Par Louise Claereboudt
COVID
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Le Sars-CoV-2 continue de circuler partout en France, indique Santé publique France dans son dernier bulletin hebdomadaire publié ce mercredi 26 juin. La semaine dernière, "tous les indicateurs étaient en augmentation mais se situaient toujours à des niveaux inférieurs à ceux des deux dernières vagues notamment pour les passages aux urgences et les hospitalisations après passages", note l'agence.

Le nombre d'actes pour suspicion de Covid était de 2 784, soit 3,3% des actes chez SOS Médecins (en hausse de 0,9% par rapport à la semaine précédente). Chez les 65 ans et plus, 416 actes SOS Médecins pour suspicion ont été enregistrés, soit 4,4% des actes dans cette classe d'âge (en hausse de 1,2% par rapport à la semaine précédente). Chez les 15-64 ans, le nombre d'actes médicaux pour suspicion de Covid était de 2 049, soit 4,2%.

Aux urgences aussi, le virus est présent. Le nombre de passage pour suspicion de Covid la semaine dernière était de 2034 soit 0,6%. Et le nombre d’hospitalisations après passage pour suspicion de Covid était de 770, soit 1,1% de l'ensemble des hospitalisations.

Le taux de positivité des prélèvements réalisés en ville était de 25,6% (vs 23,3% la semaine précédente). Le taux de positivité des prélèvements réalisés à l'hôpital était de 12,5%, contre 11% la semaine précédente.

Malgré cela, "les Français se sentent (beaucoup) moins préoccupés" par le virus, indique Pfizer dans un communiqué ce jeudi 27 juin. Le laboratoire a chargé l'institut Ipsos de réaliser un baromètre autour de la "perception et [des] comportements des Français vis-à-vis de l'épidémie de Covid". 2500 personnes ont répondu à ce sondage. Seuls 39% des personnes interrogées déclarent être encore préoccupées par le Covid, alors qu’elles étaient 60% fin 2022.

"Cette baisse est également significative chez les personnes à risque" : seulement 46% d’entre elles restent préoccupées par le virus et ses conséquences, contre 69% fin 2022, note Pfizer. Et d'ajouter que l'Ile-de-France se démarque par sa préoccupation plus grande.

Une épidémie "banale"

Plus d’un Français sur deux juge "inutile" de se faire dépister à l’apparition de premiers symptômes. "En cas de doute face à leurs symptômes, 77% des Français font le choix d’attendre et d’observer l’évolution des symptômes. Seuls 23% feront un test de dépistage", peut-on lire dans le communiqué. "Même constat chez les personnes à risque dont 26% feront un test de dépistage et 74% attendront simplement."

Si une majorité (80%) de Français "recommanderaient bien à leur proche fragile de consulter un médecin en cas de test positif", seuls 52% estiment qu’il est nécessaire de prévenir leur médecin traitant s’ils étaient positifs au Covid. Par ailleurs, seuls six Français sur dix "préviendraient leur entourage s’ils étaient déclarés positifs".

Plus de quatre Français sur dix considèrent, par ailleurs, que l’épidémie est terminée, relève le sondage. Une tendance "identique" chez les personnes fragiles. "71% des Français et 67% des personnes à risque pensent qu’ils ont peu de chance d’être hospitalisés pour une forme grave."

"La tendance s’observait déjà l’année dernière, elle est désormais manifeste : les Français veulent tourner la page Covid-19 et c’est globalement vrai toutes régions confondues. Une grande partie d’entre eux semble désormais banaliser la maladie et ses conséquences", a commenté Bruno Valtier, directeur médical de la division vaccins chez Pfizer France, qui juge "pourtant crucial de rester vigilant face à ce virus qui reste imprévisible".

Le laboratoire témoigne également d'un "relâchement" au niveau des gestes barrières, "même en présence des personnes à risque". "Seulement 6% des Français font systématiquement un test de dépistage avant de voir une personne à risque" et "seuls 16% des personnes interrogées portent un masque en leur présence". Les personnes à risque apparaissent elles-mêmes "moins vigilantes" : seulement 10% des ces personnes demandent à leur proche de respecter les gestes barrières en leur présence. 

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Claire FAUCHERY

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