Arrêt des soins sur une ado de 14 ans, contre l'avis de ses parents

22/06/2018 Par Fanny Napolier
Ethique

Une adolescente de 14 ans, en état végétatif depuis un an après une crise cardiaque, est décédée après que l'arrêt des soins a été validé par la justice. Les parents s'y sont toujours opposés.

En juin 2017, une adolescente est hospitalisée après une crise cardiaque au CHRU de Nancy. En état végétatif depuis un an, elle vient de décéder après une troisième décision de justice autorisant l'arrêt des soins. Elle avait 14 ans. "Les médecins ont mis en œuvre un protocole d'arrêt des traitements tel que la loi et trois décisions de justice les autorisaient à faire", a expliqué Bernard-Marie Dupont, l'avocat des parents d'Inès. Les médecins avaient jugé son cas sans espoir et lancé en juillet 2017, au terme d'une procédure collégiale, un processus visant à l'arrêt des traitements. Les parents, opposés à cette idée, avaient alors engagé un combat judiciaire. "On a épuisé tous les recours juridiques. Les parents étaient déterminés, ils voulaient absolument y croire jusqu'au bout", a souligné Me Frédéric Berna, qui les a accompagnés dans les premières étapes de la procédure judiciaire. Les parents, qui souhaitaient que leur fille soit maintenue en vie, avaient saisi le tribunal administratif de Nancy, qui, le 7 décembre 2017, avait suivi l'avis des médecins. A l'audience, trois experts avaient estimé que "l'enfant n'aurait plus jamais la capacité d'établir le moindre contact" avec ses proches. Le Conseil d'Etat ayant approuvé la décision du tribunal administratif, les parents de l'adolescente s'étaient, en dernier recours, tournés vers la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). Mais en janvier, la CEDH avait jugé conforme l'arrêt des soins, soulignant que "la procédure collégiale (avait) été menée conformément au cadre législatif". Selon l'avocat des parents, Inès a été débranchée mercredi vers 18h30 et "est décédée un peu avant midi" jeudi. Au moment de l'arrêt des machines qui maintenaient en vie l'adolescente, l'hôpital a souhaité la présence "des forces de l'ordre pour assurer le calme et pallier toute situation", a expliqué la direction de la communication du CHRU. [Avec AFP]

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Claire FAUCHERY

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