Plus de deux ans après le début de la crise Covid, il s’excuse. Alors que les professionnels de santé ont alerté, dès mars 2020, sur le manque d’équipement de protection individuelle (EPI) et que les autorités sanitaires avaient jugé "inutile" l'élargissement du port du masque à l'ensemble de la population, Olivier Véran est revenu sur la gestion de l’épidémie alors qu’il était à la tête du ministère de la Santé à l'occasion de la parution de son livre "Par-delà les vagues". "Sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins", a affirmé mercredi l'ancien ministre dans une interview au Parisien. D'ailleurs, "ce livre est aussi l'occasion pour présenter mes excuses", assure celui qui est désormais porte-parole du Gouvernement. "Une partie de l'opinion nous a reproché d'avoir sciemment menti sur les masques, pour cacher la pénurie", poursuit-il avant d’assurer : "ce n'est pas le cas. La vérité, c'est que, sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins".
L’ex-ministre de la Santé explique avoir pris la plume au soir de l'annonce du premier confinement pour se "souvenir plus tard de l'émotion du moment", sans imaginer l'ampleur qu'allait prendre la crise ni savoir qu'il allait en faire un livre. Il confie également avoir "touché du doigt le burn-out". En 2020, à la fin de la première vague, "j'ai eu des vertiges, de profondes nausées, les jambes qui flagellent" rapporte-t-il, expliquant qu'il dormait alors "trois heures par nuit", sautait des repas et était soumis à un "stress permanent". Les réserves de masques étaient passées de presque 2 milliards d'unités (masques chirurgicaux et FFP2) en 2009 à 100 millions à la veille de la crise sanitaire. [avec AFP]
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