Face aux contraintes budgétaires, l'Institut national du cancer va devoir s'adapter, juge la Cour des comptes
La Cour des comptes a publié un nouveau rapport, jeudi 2 octobre, sur l'Institut national du cancer (INCa), pointant une situation financière "fragile". Financé par le budget de l'Etat, l'institut est, de fait, concerné par "l'importante recherche d'économies budgétaires qu'impose le redressement des finances publiques". Afin de "préserver la continuité de ses missions", les Sages de la rue Cambon préconisent des "adaptations importantes".
"Face à une maladie qui constitue la première cause de mortalité", l'INCa, créé en 2004 et placé sous la tutelle des ministères de la Santé et de la Recherche, est une "agence d'expertise avec un rôle moteur" dans la lutte contre cette pathologie, souligne la Cour des comptes dans son rapport. Dernièrement, le contenu des missions légales de l'INCa s'est encore enrichi en application de la loi du 30 juin 2025 prévoyant la mise en place d'un registre national du cancer, dont le traitement lui a été confié.
Or l'institution, financée par le budget de l'Etat, se retrouve dans une situation budgétaire "sous tension" du fait de "l'importante recherche d'économies budgétaires qu'impose le redressement des finances publiques". L'institut voit, en outre, sa situation financière se fragiliser "à un moment où il doit aborder des échéances importantes", note la Cour des comptes. Il doit préparer le contenu de la seconde étape de la stratégie décennale et et négocier son prochain contrat d’objectif et de performance avec l’Etat, "tout en devant engager les travaux nécessaires à la constitution du nouveau registre national des cancers".
Des "adaptations importantes" sont donc "nécessaires" pour permettre à l'INCa d'assurer ses missions dans ce nouveau contexte, en particulier pour préserver le niveau de financement de la recherche en oncologie. La Cour des comptes suggère "plusieurs pistes" pour dégager des "marges de manœuvre". Elle préconise notamment de rechercher "une plus grande mutualisation des fonctions support" (ressources humaines, achat, commande publique) avec d'autres agences sanitaires.
Les Sages recommandent de "recentrer [les] activités [de l'INCa] sur ses missions d'expertise scientifique et d’appui aux administrations", mais aussi de confier à d'autres acteurs (Santé publique France, Caisse nationale de l'Assurance maladie) des tâches "plus opérationnelles" comme la communication.
[avec AFP]
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