"On arrivait à peu près à s’en sortir l’hiver dernier. Là, c’est catastrophique. À chaque fois que j’ai une prescription, je me dis : Comment je vais m’en sortir ?", témoigne dans Le Parisien Delphine Chadoutaud, pharmacienne dans l'Essonne. Et pour cause, d'après les informations transmises par l'ANSM au quotidien, les deux tiers des pharmacies étaient en rupture de stock d'amoxicilline 500 mg/5 ml et 250 mg/5 ml le 8 décembre. S'agissant de ces suspensions buvables particulièrement prescrites en ville aux enfants, "la situation continue de se dégrader", reconnaît l'ANSM.
D'après les données disponibles sur le site de l'agence dans le cadre du plan de suivi hivernal des tensions sur les médicaments "majeurs", les grossistes-répartiteurs disposent de moins de 3 jours de stock pour les deux dosages, les officines ont entre 3 et 7 jours pour le 250mg/5ml et moins de 3 jours pour le 500 mg/5ml.
Le 3 octobre dernier, le ministre de la Santé affirmait que la France disposait du stock nécessaire pour tenir l'hiver. Pointant des problèmes de répartition au niveau national et de stock constitué par des grosses pharmacies qui se procurent les antibiotiques directement auprès des industriels, sans passer par les grossistes-répartiteurs, Aurélien Rousseau avait demandé aux différents acteurs du médicament de s'engager sur une charte de bonnes pratiques.
Mercredi 13 décembre, une réunion a acté "la mise à disposition de la majeure partie des stocks des industriels dans les agences de répartition, au plus proche des officines et des patients", indique l'ANSM au Parisien.
[avec LeParisien.fr]
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Jerry Tulassan
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