La grève des médecins libéraux "n’est vraiment pas responsable", fustige Elisabeth Borne

03/01/2023 Par M.G.
Débutée le 26 décembre dernier, la grève des médecins libéraux a été reconduite pour une semaine supplémentaire, jusqu’au 8 janvier prochain. La Première ministre, Elisabeth Borne, a réagi sur Franceinfo, estimant que “ça n’est vraiment pas responsable de faire grève notamment en cette période de fêtes”.

  "Je peux entendre qu'ils peuvent rencontrer des difficultés, qu'ils peuvent souhaiter des améliorations, mais ça n'est vraiment pas responsable de faire grève, notamment dans cette période de fêtes, où ça a augmenté les tensions sur l'hôpital", a déclaré la Première ministre, Elisabeth Borne, sur Franceinfo ce mardi 3 janvier, à l’encontre des médecins grévistes. En cette période hivernale, "nos hôpitaux font face à trois épidémies simultanées" de grippe, de bronchiolite et de Covid, et "une fois de plus les soignants sont très mobilisés pour (y) faire face", a-t-elle rappelé. Le ministre de la Santé, François Braun avait lui aussi dénoncé une grève “particulièrement malvenue” des médecins libéraux. Le mouvement a débuté le 26 décembre dernier et a été reconduit jusqu’au 8 janvier inclus par le collectif Médecins pour demain. Il a été rejoint par plusieurs syndicats comme l’UFML, la FMF, le SML et Jeunes médecins. Ils demandent une revalorisation du tarif de la consultation à 50 euros, et surtout une amélioration de leurs conditions de travail.

Ce mouvement a provoqué une baisse d’activité de près de 10% de l’activité des médecins généralistes, a annoncé l’Assurance maladie. La Première ministre a rappelé qu’une “discussion était en cours” avec les syndicats, et que seule "une partie des organisations qui représentent les médecins ont effectivement appelé à la grève". Elisabeth Borne a tenu à rappeler que des “augmentations importantes” de salaires avaient été effectuées à l’hôpital depuis deux ans, par le Gouvernement. Elle a assuré également qu’effectivement cela “n’a pas tout réglé”, et qu’il “y a d’autres sujets à traiter” en particulier sur les “enjeux d’organisation” et “sur l’attractivité des métiers pour réduire la pénibilité”. Elle a rappelé que le Président de la République, Emmanuel Macron, “aura l’occasion de s’exprimer [sur ces sujets, NDLR] en fin de semaine dans ses voeux aux soignants”. La Première ministre a également indiqué que le Gouvernement “présentera une feuille de route dans les prochaines semaines pour répondre à ces attentes.” [Avec AFP]

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La consultation longue à 60 euros pour les patients de plus de 80 ans et/ou handicapés est-elle une bonne mesure ?

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