Un infirmier libéral se fait tirer dessus par le mari d'une patiente

02/09/2019 Par Aveline Marques
Faits divers / Justice
Un infirmier libéral en visite au domicile d'une patiente à Camplong (Hérault), samedi soir, a été pris pour cible par le mari de cette dernière. Le septuagénaire a dû être maitrisé par le GIGN.

  Les circonstances de l'agression restent encore floues. Samedi soir, entre 21 et 22 heures, un infirmier libéral qui se rendait au domicile d'une patiente handicapée pour lui prodiguer des soins a fait l'objet d'une attaque par arme à feu. Le mari de la patiente, âgé de 71 ans, lui a tiré dessus au fusil de chasse, le blessant à l'abdomen. L'infirmier est parvenu à se réfugier dans sa voiture avant d'appeler les secours. Il a été hospitalisé à l'hôpital de Béziers ; son pronostic vital n'a pas été engagé. Son agresseur s'est retranché à son domicile, menaçant de s'en prendre à son épouse. Il a été interpellé par le GIGN vers 5 heures du matin dimanche, et placé en garde à vue. Sa femme a été transférée dans un établissement de soins.

"En étant au plus près des patients, en allant à leur domicile, nous sommes très régulièrement confrontés à des situations difficiles. Menaces et agressions sont malheureusement le lot de notre profession", a rappelé dimanche.. le syndicat d'infirmières libérales Convergence infirmière dans un communiqué, réclamant des "mesures concrètes". "Nous avons proposé que les infirmiers soient systématiquement équipés d’un boîtier d’alerte afin que les services de police ou de gendarmerie soient alertés en cas d’agression. A ce jour ce n’est pas fait." De son côté, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) a fustigé l'absence de réactions du ministère de Santé face à ces agressions, loin d'être inédites. "En cas d’agression, le soutien que les infirmières et infirmiers libéraux reçoivent du ministère de la Santé n’est jamais à la hauteur de ce qui s’exprime lorsque la violence touche un fonctionnaire de police, un médecin, un enseignant, un cheminot ou le maire d’une commune", reproche le syndicat, qui réclame "a minima" la mise en place d'un "accompagnement psychologique et juridique" des victimes. [Avec AFP]

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