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Condamné pour agressions sexuelles, l'ex-étudiant de Tours peut reprendre son stage à l'hôpital

L'ancien étudiant de la faculté de médecine de Tours, désormais externe à Limoges, condamné à cinq ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles pourra réintégrer le CHU où il réalisait un stage. C'est ce qu'a décidé le tribunal administratif de Limoges dans une ordonnance du lundi 15 avril. 

22/04/2024 Par Chloé Subileau
Violences sexistes et sexuelles
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Il a été condamné, en mars dernier, à cinq ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur d'anciennes camarades par le tribunal de Tours.  Le cas de cet ancien étudiant de la faculté de médecine tourangelle, désormais externe à Limoges, est de nouveau passé devant la justice. Cette fois, c'est le tribunal administratif qui a statué sur cette affaire. Lundi 15 avril, l'instance a autorisé l'homme de 26 ans, actuellement externe, à réintégrer son stage au CHU de Limoges. 

Le tribunal administratif de Limoges a, en effet, annulé la décision du CHU de suspendre l'étudiant de son stage en oncologie médicale, qui lui est obligatoire pour valider sa sixième année de médecine. La directrice du CHU avait, le 22 mars dernier, exclu ce dernier à titre conservatoire "dans l'attente de la décision du conseil de discipline par l'université" de Limoges, précisent nos confrères de France 3 Régions

Pour motiver sa décision, le tribunal administratif de Limoges avance notamment le fait que "le CHU a prononcé son exclusion en raison d’une condamnation pénale et de fait commis en dehors de l’établissement de santé ou de l’université de Limoges et, d’autre part, il n’est pas établi qu’il ait commis une infraction disciplinaire ou que son comportement soit de nature à remettre en cause le bon fonctionnement du service".

En mars dernier, l'externe a été condamné à cinq ans de prison avec sursis pour des agressions sexuelles ayant eu lieu alors qu'il était étudiant à l'université de Tours. Le parquet a depuis fait appel de cette décision.

 

Un conseil de discipline mené 

Lundi 15 avril, le tribunal administratif a donc "enjoint le centre hospitalier universitaire de Limoges de réintégrer [l'étudiant] dans son stage dans un délai de deux jours, à compter de la notification de la présente ordonnance", écrit-il, cité par Le Populaire du Centre.

Contactée par France 3 Régions, la faculté de médecine de Limoges n'a pas souhaité réagir. La présidente de l'université limougeaude, Isabelle Klock-Fontanille, a toutefois précisé à nos confrères qu'un conseil de discipline allait enquêter sur le comportement de l'étudiant depuis qu'il est à Limoges, faisant savoir que cela pourrait prendre "plusieurs semaines, voire plusieurs mois".

Alors qu'une vague de nouveaux témoignages sur les violences sexistes et sexuelles ébranle l'hôpital, cette affaire – qui avait déjà fait grand bruit en 2022 – continue d'indigner les étudiants en médecine. Sur Instagram, un compte, nommé "Emma Auclert", relaie des informations sur cette affaire. "Ce compte a pour vocation de relayer l'histoire de [l'accusé], un agresseur qui deviendra docteur… Si on ne fait rien", indique la biographie de cette page, récemment créée, qui s'indigne de la situation. 

[avec France 3 Régions et Le Populaire du Centre]

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Claire FAUCHERY

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5 débatteurs en ligne5 en ligne
Photo de profil de patrick siau
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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
Je ne comprends plus rien : Un médecin a été radié ( définitivement donc..) pour maltraitance envers ses enfants. Un étudiant en médecine va lui pouvoir devenir médecin alors qu'il est un agresseur sexuel ...... : L'ordre va-t-il accepter son inscription au tableau de l'ordre des médecins ? Si on est cohérent je dirai que la réponse devrait alors être négative.
Photo de profil de SOPHIE SUGIER
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 ans
ben oui, c'est pour ça que de nombreux prédateurs d'enfants on continuer a enseigner en centre sportif ou autre changeant régulièrement d'endroits pusqu'il y a avit aucune loi les obligeant a donner leur extrait judiciare .et donc cet interne aura toujours un accompagnateur a chaque consultation ou lors des visites ans le service.d'emblée sa condamnation l'empêche d'eercer car n'est pas un adepte du "bon père de famille "
Photo de profil de F S
1,4 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 ans
et maintenant qu'on commence à oser porter plainte , ça finit comme ça!!!! Lamentable
 
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