Agressions sexuelles sur des nouveau-nés à l'hôpital de Montreuil : plusieurs familles déposent plainte
Près de trois semaines après les révélations d'abus sexuels sur des nouveau-nés à l'hôpital André Grégoire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), plusieurs familles ont décidé de saisir la justice, révèle Le Parisien ce mardi 19 août. Elles cherchent à savoir si leur enfant a été en contact ou non avec l'infirmière mise en examen.
Depuis les révélations d'agressions sexuelles sur des bébés à l'hôpital André Grégoire de Montreuil, les parents de bébés ayant été hospitalisés au sein de l'établissement de Seine-Saint-Denis vivent dans l'angoisse. Leur enfant a-t-il ou non été en contact, voire pris en charge, par l'infirmière de 26 ans soupçonnée d'avoir commis des attouchements ? C'est ce qu'ils cherchent à tout prix à savoir.
Selon les informations du Parisien, 14 familles ont déposé plainte en début de semaine dans l'espoir d'obtenir des éléments nouveaux dans cette affaire et, ainsi, des réponses à leurs questions. Parmi elles, 6 se sont constituées partie civile. "Ces familles ignorent encore si elles sont des victimes directes ou indirectes des agissements des mis en cause", a indiqué Me Besma Maghrebi-Mansouri au quotidien régional.
Pour rappel, la principale mise en cause, une infirmière ayant exercé dans le service de réanimation néonatale de l'hôpital de Montreuil, a été mise en examen le 2 août dernier pour agressions sexuelles sur des nourrissons, captation d'images et diffusion à caractère pédopornographique, après s'être présentée elle-même au commissariat de Clichy-sous-Bois deux jours plus tôt.
La jeune femme avait alors mis en cause un homme de 28 ans avec qui elle avait eu une relation, déclarant avoir été sous son emprise. Soupçonné d'être l'instigateur des faits commis en décembre 2024 et janvier 2025, ce dernier a été mis en examen pour complicité d'agressions sexuelles. Tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire, contre l'avis du parquet qui avait requis leur placement en détention provisoire.
Me Besma Maghrebi-Mansouri évoque, depuis, une situation insoutenable pour les familles. "Cela fait plus de 18 jours aujourd'hui que ces familles sont dans le flou absolu et n'ont [reçu] aucune réponse de la part de l'hôpital." Elles ont cherché à obtenir une copie du dossier médical afin de savoir si leur enfant a été pris en charge par l'infirmière mise en examen, mais l'hôpital n'a toujours pas transmis les documents, selon l'avocate.
Avec Me Djamel Bouguessa, elle a saisi la commission des usagers (CDU) de l'établissement de santé afin de recevoir "toutes les informations permettant de nous assurer que les enfants n'ont pas été victimes de faits graves".
Les familles sont par ailleurs toujours sans nouvelles de l'avancée des investigations, selon leurs avocats. Leur constitution de partie civile doit permettre à ces derniers d'accéder au dossier.
Conseil de 8 autres familles d'enfants hospitalisés en fin d'année, Me Myriam Guedj Benayoun a également indiqué au Parisien avoir déposé plainte lundi 18 août pour viol sur mineur.
Selon le quotidien, 5 familles ont déjà été contactées par le commissariat de Bobigny afin de vérifier si leurs bébés n'étaient pas ceux figurant sur les vidéos de viol et agressions sexuelles enregistrées par l'infirmière mise en examen au sein du service néonatologie de l'hôpital, fin 2024 et début 2025.
[avec Le Parisien]
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