Plus de 300 passages en 24h : les urgences de Nice contraintes de réorienter les patients pendant plusieurs heures 

 

La crise des urgences continue de progresser en France… Ce lundi 11 juillet, les urgences du CHU de Nice ont alerté l’ARS Paca car elles n'étaient plus en mesure d'accueillir de nouveaux patients. Selon les informations de BFM Nice Côte d’Azur, plus de 300 personnes ont été reçues dans le service dans la journée de lundi alors que le personnel est en tension. Les équipes ont été obligées de "réguler l'admission" entre 18h et 23h. Le service a accueilli "un pic de 310 patients", en raison d'une activité estivale "soutenue", avec 70 passages de plus que la moyenne annuelle, a précisé le CHU.

Comme c’est le cas partout cet été, une régulation à l’entrée des urgences a été mise en place vers 5 autres hôpitaux du secteur : Cannes, Antibes, Menton, ou les cliniques Saint George et du Parc Impérial de Nice.

Le maire de la ville, Christian Estrosi, a fait savoir dans un message posté sur son compte Twitter qu’il dénonçait “cette situation inacceptable”. “J’ai immédiatement saisi le ministre de la Santé pour que des réponses rapides et durables soient trouvées pour notre CHU”, a-t-il écrit.  

Je dénonce cette situation inacceptable. J’ai immédiatement saisi le Ministre de la Santé pour que des réponses rapides et durables soient trouvées pour notre @CHUdeNice.
Reconnaissance à nos soignants. https://t.co/06QWwgvrfW

— Christian Estrosi (@cestrosi) July 11, 2022

Dans ce contexte, l’élu a réuni mardi des représentants du CHU, de l'ARS Paca et du conseil local de santé, pour identifier "les capacités d'accueil" à mettre en oeuvre pour "fluidifier les entrées aux urgences", selon un communiqué commun. "Toutes les gardes possibles" sont mobilisées, ont-ils précisé : urgentistes, établissements publics et privés, SOS Médecins, généralistes et Ehpad afin que "chacun prenne sa part de responsabilité et permette ainsi qu'une réorientation" des patients soit possible.

Le directeur général de l'ARS Paca avait reconnu il y a quelques jours lors d'une conférence de presse à Marseille que "c'est une bagarre quotidienne pour que les services tiennent". 

[avec BFMTV et AFP]