Plus de 200 médecins et étudiants ont cessé toute activité au CHU de Grenoble pour réclamer "des bras et des lits"

27/01/2023 Par Aveline Marques
Membres d'un collectif, des médecins "de tous statuts" et de "toutes spécialités", en exercice ou en formation, ont débrayé jeudi 26 janvier au CHU de Grenoble. Dénonçant une "mise en danger d'autrui", ils réclament des moyens supplémentaires afin de rétablir "l'accès aux soins pour tous". 

 

"Vous comptez les sous, nous comptons les morts", "on veut soigner, pas crever", "personnel brisé, patients en danger"… Brandissant des pancartes et des banderoles, des médecins, étudiants et soignants du CHU de Grenoble se sont rassemblés sur le parvis de l'hôpital nord, jeudi après-midi, répondant à l'appel d'un collectif de praticiens. Ces quelque 200 médecins "de tous statuts" et de "toutes spécialités", internes et externes avaient appelé à cesser toute activité "hors urgence" pour réclamer "des bras et des lits". "Toutes les alertes et les démarches engagées par les professionnels de terrain sont restées vaines. Il est de notre devoir de médecin de refuser de cautionner la mise en danger des patients", expliquaient les signataires de cet appel. 

"Le propos d'aujourd'hui, c'est de montrer notre unité face à un même problème qui est le manque de lits d'aval dans les étages, quelle que soit la spécialité, chirurgicale, médicale", a expliqué à l'AFP Louise Cavat, médecin urgentiste au CHU Grenoble Alpes (CHUGA). Faute de place, de nombreux patients, souvent les plus âgés, "stagnent" parfois plusieurs jours aux urgences sur des brancards avant d'être admis dans les services en étages et subissent donc "une hospitalisation aux urgences, dans de très mauvaises conditions", affirme-t-elle. 

Le CHU Grenoble a connu beaucoup de fermetures de lits il y a déjà plusieurs années et se trouve donc en "sous-effectifs de lits depuis très longtemps", dénonce-t-elle. En novembre, le personnel des urgences avait appelé à la grève illimitée mais les négociations avec la direction et l'ARS n'ont pas permis de débloquer la situation, affirme le collectif. 

[avec AFP] 

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Claire FAUCHERY

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