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Neuf personnes transgenres portent plainte contre l'Assurance maladie pour refus de prise en charge

Neuf personnes ont attaqué en justice la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam), ainsi que cinq caisses primaires (CPAM), pour avoir refusé de prendre en charge leurs soins de transition.  

13/03/2025 Par Chloé Subileau
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Neuf personnes transgenres ont décidé d'attaquer la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam), et les cinq caisses primaires (CPAM) du Rhône, de l'Isère, de la Haute-Vienne, de la Seine-Saint-Denis et du Tarn pour avoir refusé de prendre en charge leurs soins de transition, rapporte le quotidien Le Progrès. Une première audience a eu lieu lundi 10 mars au tribunal judiciaire de Bobigny, une seconde s'est déroulée mercredi à Strasbourg. D'autres doivent se tenir à Lyon, Toulouse, Cahors ou encore Grenoble, précise l'AFP. 

En effet, la Sécurité sociale est tenue de rembourser à 100% (sauf dépassements d'honoraires) les soins de transition. En réalité, précisent nos confrères du Progrès, "de nombreux obstacles se dressent devant certaines personnes transgenres et chaque CPAM [ne procède pas] de la même façon au remboursement de telle ou telle intervention". 

Pour pouvoir être remboursée, une personne en transition de genre doit effectuer une demande d'affection longue durée (ALD 31). En effet, depuis un décret du 8 février 2010, la prise en charge à 100 % des soins au titre des "troubles de l’identité de genre" relève de l’ALD (hors liste), rappelait en 2022 la Haute Autorité de Santé, dans une note de cadrage.  

Des décisions encore attendues 

Cette étape peut constituer un premier obstacle. "Des patients se voient refuser leur ALD par manque d’attestation psychiatrique. Or, ce document n’est pas nécessaire car la transidentité n’est plus considérée comme une maladie mentale depuis 2013", explique au Progrès Anaïs Perin-Pervelle, directrice de l'association OUTrans. Un principe rappelé par la Cnam en 2022

De plus, les soins couverts par l'ALD varient selon les CPAM. "Par exemple, certaines refusent la prise en charge de l’épilation définitive des femmes trans ou des séances d’orthophonie quand d’autres l’acceptent", écrivent nos confrères.  

Contactée par Le Progrès et l'AFP, la Cnam indique ne pas vouloir commenter les affaires judiciaires en cours.  

La décision du tribunal judiciaire de Bobigny est attendue le 23 juin ; celle du tribunal judiciaire de Strasbourg sera connue le 14 mai.

[avec Le Progrès et l'AFP] 

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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 9 mois
On peut se poser des questions sur les motivations profondes des confrères ou consoeurs chirurgiens qui ont mis ces interventions chirurgicales au point pour les proposer au public. La chirurgie est une spécialité noble lorsqu'elle travaille à réparer les dégâts causés pas la maladie, l'accident, l'âge, la dégénérescence des tissus. Mais lorsque qu'elle commence à vouloir modifier la nature, on peut se poser des questions philosophiques et éthiques. Le chirurgien s'érige alors en un apprenti sorcier qui chercherait à prendre la place du principe créateur, du "logos" inscrit entre autre dans notre code génétique (je fais référence au Dr Adalbert Kapandji dans les manuels duquel j'ai réappris l'anatomie et la biomécanique). N'y a-t-il pas eu, à l'origine de ces interventions, une vulgaire préoccupation financière ? Et le fait d'offrir des possibilités de modification de l'anatomie originelle a créé un problème de société. Ces interventions qui sont par définition "contre-nature" devraient être considérées comme relevant de la chirurgie esthétique et il faudrait peut-être éviter que leur remboursement soit pris en charge par l'ensemble des assurés sociaux. Quitte à ce que les personnes intéressées constituent une mutuelle qui leur soit propre. Bien entendu, les personnes souffrant de malformations congénitales et d'anomalies chromosomiques doivent continuer à être prises en charge par la collectivité.
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 9 mois
Il y a dans ce pays une ambiance de fin de cycle de plus en plus pesante. L'expansion délirante de l'idéologie transgenre en est l'un des symptômes majeurs. Ce refus du réel et cette volonté d'imposer ses délires aux forces vives du pays sont les marqueurs d'un effondrement civilisationnel. Lorsque la France ne sera plus qu'un conglomérat de communautés de victimes improductives, il n'y aura plus personne pour payer leurs "réparations" et le réel pourra à nouveau structurer nos vies. J'ai hâte.
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721 points
Incontournable
il y a 9 mois
Est-il logique que des soins qui relèvent de l'esthétique soient pris en charge ? N'oublions pas qu'au départ qu'il s'agit d'une assurance "maladie invalidité"... Elle instaure une solidarité pour la prise en charge des maladies, des invalidités... Si une personne veut changer de genre, elle est libre, mais ce n'est pas à la collectivité d'assumer ces choix qui ne résultent ni d'une maladie, ni d'une invalidité .... J'ai l'impression que nous dérapons par excès de "wokisme".
 
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