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Grâce aux "flying doctors", l'hôpital de Nevers a engrangé 333 000 euros de recettes

Mis en place début 2023, le pont aérien permettant de faire venir des médecins de Dijon à Nevers a été reconduit. Avec quelques ajustements.

06/05/2024 Par Pauline Machard
Déserts médicaux
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Lancé fin janvier 2023, le dispositif “flying doctors”, qui permet à des médecins de rejoindre en avion Nevers (Nièvre) en partance de Dijon (Côte d’Or), pour lutter contre la désertification médicale, a été reconduit. Jeudi 2 mai, Denis Thuriot, le maire (Renaissance) de Nevers a confirmé sa pérennisation jusqu’en juillet 2024. 

Quel bilan dresser à ce jour ? De janvier 2023 à mars 2024, 167 ‘flying doctors’ ont embarqué à bord de 45 vols. La méthode semble avoir fait ses preuves : “On a pu raccourcir le parcours de soins, permettre à la population d’avoir accès à des spécialistes qu’on n’avait pas avant”, s’est réjoui l’édile. Qui a rappelé la raison d’être du dispositif : le temps de trajet en avion permet aux médecins de faire facilement l’aller-retour dans la journée, contrairement aux trajets par le train (2 h 17) ou par la route (minimum 2 h 30).

Les “flying doctors” ont aussi permis de relancer une antenne de SOS Médecins à Nevers. Et d’autres antennes pourraient aussi voir le jour “dans d’autres coins du territoire”. Le maire réfléchit aussi à créer de nouvelles liaisons aériennes pour d’autres secteurs : “On pense aux entreprises, aux collectivités, aux particuliers”. 

L’élu a également annoncé changer de compagnie aérienne : c’est désormais “Révolution’air” qui assure les cols. L’idée est d’affréter des avions plus petits (4 places au lieu de 8 auparavant), et qui consomment deux fois moins. Un moyen de répondre aux critiques ? L’initiative avait en effet été épinglée pour son bilan carbone. Bémol : le trajet durera 45 minutes, au lieu de 35 auparavant.

Concernant le financement, assumé par le Centre hospitalier de Nevers, Denis Thuriot a évoqué 192 000 € de dépenses en 2023, mais 333 000 € de recettes en face. “C’est une charge, mais aussi un investissement, car l’absence de ressources médicales entraîne encore plus de déficit”, fait valoir Florent Foucard, directeur du Groupement hospitalier de territoire (GHT) de la Nièvre. 

[Avec France 3 Bourgogne-Franche-Comté, Le Journal du Centre]

 

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Claire FAUCHERY

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