Pims liés au Covid : une augmentation des cas, mais des données cliniques rassurantes

28/01/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
On observe une « très nette » augmentation des cas de syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques (PIMS ou MIS-C) liés au Covid chez les enfants, ces dernières semaines. Cependant, ces affections semblent engendrer peu de séquelles, et les cas liés à Omicron pourraient s’avérer moins sévères.

  Ainsi, selon les dernières données de Santé publique France, publiées le 27 janvier, 932 cas de Pims, dont 849 en lien avec la Covid-19, ont été dénombrés (84% de lien confirmé, 3% de probable et 4% de possible). Ils concernaient plus souvent des garçons (60%). Et l’âge médian des cas était de 7 ans (25% des cas avaient ≤ 4 ans et 75% ≤ 11 ans). L’incidence cumulée sur la période a été calculée à 5,9 cas pour 100 000 habitants dans la population des moins de 18 ans. L’évolution au cours de la période a été marquée par un pic en mai 2020, suivi d’une diminution importante au cours de l’été 2020, avant une nouvelle augmentation au cours de l’automne et l’hiver 2020/21 avec un pic la dernière semaine de novembre 2020. Le nombre de cas hebdomadaire est ensuite resté assez stable, oscillant entre 9 et 15 cas jusqu’à fin mai 2021, avant d’observer, de nouveau, une diminution des cas au cours de l’été et une réascension avec un pic mi-septembre. En outre, « depuis la semaine 49 de 2021 et surtout au cours de ces 3 premières semaines de 2022, on observe une très nette augmentation du nombre des cas de Pims. L’amplitude de la vague actuelle pourrait s’avérer supérieure à celle de la vague antérieure (liée uniquement à la circulation du variant Delta), avec remplacement progressif du variant Delta par le variant Omicron parmi les cas de Covid-19 » souligne Santé publique France. Les régions les plus touchées sont l’Île-de-France (328 cas, 35%), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (134 cas, 14%), l’Auvergne-Rhône-Alpes (114 cas, 12%),l’ Occitanie (65 cas, 7%)le , Grand Est (64 cas, 7%) et la Nouvelle Aquitaine (42 cas, 5%). Si les Pims restent rares, ils s’accompagnent souvent d’une myocardite, retrouvée dans 66% des cas pour lesquels le lien avec le Covid-19 était possible, probable ou confirmé (13% quand le lien n’était pas établi). Un séjour en réanimation a été nécessaire pour 353 enfants (42%) et en unité de soins continus pour 250 (29%). Le délai de survenue du Pims était en général de quatre à cinq semaines après l’infection par le Sars-CoV-2. L’évolution semble favorable et « les données de la littérature montrent que très peu de séquelles sont observées lors des suivis des cas de PIMS à 6 mois » affirme Santé publique France. En outre, ce tableau clinique pourrait évoluer avec Omicron : « il n’est pas exclu que les formes cliniques des Pims liés au variant Omicron se révèlent moins sévères ».

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