Un accord trouvé sur le prix du médicament d’immunothérapie Keytruda

27/11/2017 Par Dr Philippe Massol
Cancérologie

Le laboratoire américain MSD (Merck) et le comité interministériel chargé de fixer les prix des médicaments remboursés par la Sécurité sociale ont trouvé un accord sur celui de l’anticancéreux Keytruda, rapporte le quotidien Les Echos dans son édition du lundi 27 novembre.

Le médicament d’immunothérapie Keytruda (pembrolizumab, MSD), un anti-PD1 (programmed death receptor-1) - un anticorps bloquant l’interaction entre la protéine PD-1 et ses ligands, PD-L1 et PD-L2- est disponible pour les patients français depuis août 2014, mais de façon dérogatoire, donc pour un nombre d’indications limitées, comme le mélanome, le cancer du poumon ou du rein. Après 6 mois de négociations, le laboratoire MSD et le comité interministériel chargé de négocier le prix des produits de santé ont trouvé un accord pour son prix. Il n’est pas connu mais, selon Les Echos, "les autorités espèrent à présent contenir en dessous de 600 millions d’euros par an la dépense liée à Keytruda et Opdivo (nivolumab, les deux traitements vedettes de l’immunothérapie en oncologie". Le prix d’Opdivo, fixé il y a un an, s’élève à 5400 euros par mois. Selon le quotidien de l’économie, "en 2016, la dépense pour ces deux molécules sous ATU [autorisation temporaire d'utilisation] s'est élevée à 318 millions d'euros. Mais elle ne cesse de grimper". Le développement du pembrolizumab comprend aujourd’hui plus de 270 études en cours ou prévues dans plus de trente types de tumeurs, à la fois en tant que monothérapie ou en combinaison avec d’autres thérapies (chimiothérapie, thérapie ciblée, vaccins, immunothérapie).  La diffusion d’innovations thérapeutiques coûteuses est l’un des principaux défis auxquels est confrontée l’assurance maladie. Le coût moyen des 30 thérapies ciblées disponibles, autour de 50 000 euros par an et par patient, est 5 à 10 fois plus élevé que celui des chimiothérapies classiques. En 2015, le coût global de la prise en charge des traitements anticancéreux a représenté 10 % des dépenses de l’assurance maladie, contre 6,6 % en 2007, selon la Ligue contre le cancer. En France, l’ALD "cancer" compte près de 2,5 millions de bénéficiaires.

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Claire FAUCHERY

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