Une nouvelle génération de traitements à libération prolongée

01/04/2019 Par Marielle Ammouche
Pharmacologie
Un contraceptif bon marché, des antipsychotiques, un antalgique non opioïde, ou encore un immunosuppresseur contre le rejet de greffe… tels sont 4 des programmes de développement mis en place par la société MedinCell, entreprise pharmaceutique technologique, qui ambitionne de développer une nouvelle génération de médicaments afin de répondre à plusieurs enjeux de santé dans le monde. Son cheval de bataille : des traitements injectables à libération prolongée administrables en une injection sous-cutanée, qui remplaceraient les prises quotidiennes de médicaments, permettant ainsi d’améliorer l’observance thérapeutique.

Force est de constater, comme le rapporte l’Organisation mondiale de la santé qu’un patient sur deux ne suit pas correctement son traitement. Améliorer l’observance constitue à la fois un enjeu sanitaire pour le patient, mais aussi économique pour la société. En 2013, le Center for Disease Control (CDC) estimait que l’inobservance thérapeutique coûtait chaque année près de 300 milliards de dollars à la société américaine, et qu’elle était directement responsable de 125 000 morts et de 10% des hospitalisations. MedinCell développe en particulier, avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates, un contraceptif actif pendant 6 mois après une seule injection. A la différence des implants, ce contraceptif réversible à longue durée d'action (CRLDA) combine une molécule progestative, une injection sous-cutanée, un dépôt entièrement biorésorbable et un coût abordable. Il utilise la technologie Bepo, qui permet de réaliser un dépôt de quelques millimètres, qui agit comme une pompe virtuelle jusqu’à disparition totale. Outre sa stabilité, cette technologie a l’avantage d’entrainer des coûts de production relativement faibles, ce qui en fait un dispositif adapté aussi pour les pays à faible revenu. Se trouve aussi dans le programme de développement de MedinCell, le premier injectable préopératoire combinant une anesthésie chirurgicale et 3 jours de traitements de la douleur sans opioïde. Et parce que l’inobservance est un problème particulièrement fréquent en santé mentale, MedinCell développe avec ses partenaires une gamme d’antipsychotiques actifs plusieurs semaines ou plusieurs mois, destinés à être largement accessibles. Enfin, un immunosuppresseur actif plusieurs semaines après une simple injection sous-cutanée pourrait bientôt remplacer la prise quotidienne à vie d’un tel traitement après une greffe.

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Claire FAUCHERY

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