Réduction des événements cardiovasculaires sous efpéglénatide chez les diabétiques de type 2 insuffisants rénaux

09/09/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme Néphrologie
Quatre agonistes du récepteur du GLP1, structurellement similaires au GLP1 humain, ont prouvé leurs capacités à réduire le risque d’événement cardiovasculaire chez les diabétiques de type 2. Les effets d’un agoniste du récepteur du GLP1 constitué d’une molécule d’exendine-4 modifiée conjuguée avec un fragment Fc d’IgG-4 pour allonger la durée d’action et permettre une injection hebdomadaire ont été analysés sur des paramètres cardiovasculaires et rénaux chez les diabétiques de type 2 qui sont aussi à risque élevé d’événements cardiovasculaires.

L’étude, randomisée versus placebo, a été menée dans 344 sites de 28 pays. Les patients participants étaient des diabétiques de type 2 qui avaient soit des antécédents cardiovasculaires, soit une néphropathie au moment de l’entrée définie comme ayant un taux de filtration glomérulaire de 25 à 59.9 ml/min/1.73 m2, plus au moins un autre facteur de risque cardiovasculaire. Les participants ont reçu une injection SC hebdomadaire soit d’efpéglénatide à la dose de 4 mg, soit d’efpéglénatide à la dose de 6 mg, soit de placebo. Le critère d’évaluation principal était le 1er événement cardiovasculaire majeur (critère composite d’infarctus du myocarde non fatal, d’AVC non fatal ou de décès de cause cardiovasculaire ou indéterminée). 4 076 participants ont été enrôlés : 2 717 ont reçu de l’efpéglénatide et 1 359 du placebo. Au cours d’un suivi médian de 1.81 année, un événement cardiovasculaire majeur est survenu chez 189 participants (7 %) des patients assignés à recevoir l’efpéglénatide (3.9 événements pour 100 personnes/année) et chez 125 participants (9.2 %) assignés à recevoir le placebo (5.3 événements pour 100 personnes/année). Le hazard ratio est donc de 0.73 ; IC 95% =0.58 à 0.92 ; p < 0.001 pour la non-infériorité ; p = 0.007 pour la supériorité. Un événement rénal composite (diminution de la fonction rénale ou de la macroalbuminurie) est survenu chez 353 participants, soit 13 % des patients recevant l’efpéglénatide et chez 250 participants, soit 18.4 % des patients assignés à recevoir le placebo, donnant un hazard ratio de 0.68 (0.57 à 0.79 ; p < 0.001). De la diarrhée, de la constipation, de la nausée, des vomissements ou un ballonnement abdominal sont survenus plus fréquemment sous efpéglénatide que sous placebo. En conclusion, dans cet essai qui a concerné des participants diabétiques de type 2 qui avaient soit des antécédents cardiovasculaires, soit une maladie rénale active, plus ou moins un autre facteur de risque cardiovasculaire, le risque d’événement cardiovasculaire majeur est inférieur chez ceux qui reçoivent l’efpéglénatide sous-cutané hebdomadaire à la dose de 4 ou 6 mg que chez ceux qui reçoivent du placebo.

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Claire FAUCHERY

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