Alors que près de 12 % des Français vivent aujourd’hui dans un désert médical, soit quelque 7 millions de Français, “si rien n’est fait pour inverser la tendance rapidement, ils pourraient être 20 millions de plus d’ici à la fin du prochain quinquennat”, soulève L’Express dans son édition du 7 avril, prenant appui sur les projections réalisées en exclusivité pour l’hebdomadaire par la société Iqvia. Cité par le magazine, Jean-Marc Aubert, le président d’Iqvia France, souligne ainsi qu’en “croisant les évolutions de la population avec les départs attendus de généralistes et les effectifs de jeunes en formation, et en prolongeant les tendances en matière d’installation, nous voyons clairement que les zones sous-denses dans l’est et le centre du pays devraient s’étendre”. Il note également que “de nouveaux secteurs, relativement épargnés jusqu’ici, sont touchés, à commencer par les banlieues sud et ouest de Paris”.
Jean-Marc Aubert interpelle aussi sur la question de l’accès aux spécialistes. L’Express met en évidence deux problématiques : 1) si leur nombre reste stable, “celui de leurs malades, dans certains domaines, progresse vite”. 2) les praticiens (libéraux et hospitaliers), ne se trouvent pas là où sont les patients, notamment en diabétologie, cardiologie, pneumologie. Ainsi, illustre l’hebdomadaire, concernant le diabète, les médecins se concentrent dans le sud-est, tandis que les patients eux résident majoritairement dans le sud-ouest et la moitié nord de l’Hexagone… [Avec L’Express]
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