
Le nivolumab confirme son intérêt dans le cancer du poumon
"Malgré l’évolution de la prise en charge, le cancer du poumon demeure le cancer le plus meurtrier. C’est la première cause de mortalité par cancer pour les hommes en France et la deuxième pour les femmes, avec 30 000 décès en 2024, dont deux tiers chez les hommes et un tiers chez les femmes", a rappelé le Dr Jehan-Michel Béhier, directeur médical de BMS France, lors d’un point presse organisé par le laboratoire en clôture du congrès 2025 de l’Asco. Son immunothérapie nivolumab (Opdivo), déjà autorisée dans le traitement de dix types de cancer différents, a confirmé ses bénéfices dans le cancer du poumon non à petites cellules résécable.

En amont de la chirurgie, 358 patients atteints d’un cancer de stade IB à IIIA ont reçu soit le nivolumab en néoadjuvant associé à la chimiothérapie, soit une chimiothérapie seule. L’étude de phase III CheckMate 816 a enregistré une augmentation significative de la survie globale à cinq ans, qui était de 65,4% dans le groupe 1 contre 55% dans le groupe 2, ainsi qu’une augmentation de la réponse complète.
"Des patients sont complètement guéris. Chez un quart d’entre eux, les tumeurs opérées sont vides de cellules cancéreuses, qui sont remplacées par des globules blancs, contre 2% chez les patients sous chimiothérapie seule", a détaillé le Pr Nicolas Girard, coordinateur de l’Institut du thorax Curie-Montsouris à Paris et investigateur principal de l’étude. "C’est la seule immunothérapie en traitement néoadjuvant pour le cancer du poumon non à petites cellules résécable disponible en France aujourd’hui", a souligné le pneumologue.
Elle fait actuellement l’objet de plusieurs essais cliniques, dans le cancer de l’œsophage ou de la jonction œsogastrique, ou dans le carcinome épidermoïde de la tête et du cou.
Au sommaire de ce dossier :
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