Vaccination

Vaccin anti-VRS chez la femme enceinte : une étude confirme son innocuité

Une nouvelle étude en vie réelle a confirmé que le vaccin anti-VRS Abrysvo (Pfizer), utilisé chez les femmes enceintes, est sûr pour la mère et le fœtus. 

14/11/2025 Par Dre Marielle Ammouche
Pédiatrie Infectiologie Vaccination
Vaccination

Une nouvelle étude en vie réelle confirme que le vaccin anti-VRS Abrysvo (Pfizer) utilisé chez les femmes enceintes est sûr pour la mère et le fœtus. Ces nouvelles données soutiennent les recommandations de la Haute Autorité de santé qui préconisent une vaccination entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée pour lutter contre la bronchiolite chez le nourrisson.

Cette étude de pharmaco-épidémiologie a été menée par le groupement d’intérêt scientifique entre l’ANSM et la Cnam, EPI-Phare, à partir des données du Système national des données de santé (SNDS). Elle a porté sur un total de 29 000 femmes vaccinées durant la première campagne nationale, c’est-à-dire entre septembre 2024 et janvier 2025.  

Les auteurs ont analysé le complications graves de la grossesse chez la mère et l’enfant, et en particulier celui de naissance prématurée, d’accouchement dans les semaines suivant la vaccination, d’enfant mort-né, de petit poids de naissance, de césarienne, d’hémorragie du post-partum ou d’événements cardiovasculaires graves. Les résultats de l’étude ont montré qu’il n’y avait aucune augmentation de ce type de complication chez les femmes qui ont été vaccinées entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée comme le préconisent les autorités sanitaires.

Toutefois, chez les femmes vaccinées avant ou à 32 semaines d’aménorrhée, "une légère hausse du risque de naissance prématurée n’est pas à exclure", rapporte l’ANSM (RR 1,13). D'autant que cette association a déjà été rapportée dans de précédentes études. Cependant, elle était non significative sur le plan statistique et le lien de causalité avec la vaccination "ne peut être établi à partir de cette étude". En outre, ces femmes ne représentent qu’une minorité (6%) des femmes vaccinées. L’ANSM appelle tout de même à la vigilance pour ce cas particulier et à un suivi renforcé. 

Références :

D’après un communiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, 14 novembre) ; et Gabet, A. et al,. Obstetrics & Gynecology ():10.1097/AOG.0000000000006121, November 13, 2025.  

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2