pneumologie

BPCO : mieux prendre en compte les facteurs étiologiques professionnels

La BPCO suit une évolution lentement progressive. De ce fait, elle est souvent sous-estimée par les patients et sous-diagnostiquée par les professionnels de santé. En outre, à côté du tabagisme qui en constitue la principale cause, les autres facteurs étiologiques possibles sont souvent non pris en compte. Pourtant, on estime qu’environ 15 % des BPCO sont d’origine professionnelle. Les secteurs agricoles et industriels sont particulièrement concernés.

20/11/2025 Par Dre Marielle Ammouche
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L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de mener une expertise collective sur ces BPCO d'origine professionnelle, qui visait à préciser le lien entre la maladie et les VGPF - un indicateur qui regroupe les vapeurs, gaz, particules et fumées.

Les nombreuses études sur le sujet analysées confirment l’existence d’une "relation causale avérée entre l'exposition professionnelle aux VGPF et le développement de la BPCO", concluent les auteurs. Différents polluants émis dans l’air peuvent être directement en cause, qu’il s’agisse de particules minérales (silice, charbon...), de particules organiques (végétaux, moisissures...), de gaz, de vapeurs, ou de fumées. De nombreux secteurs sont concernés comme les mines et les carrières, le bâtiment et les travaux publics, les fonderies, la sidérurgie, les cokeries, les industries textile et chimique, ainsi que le secteur agricole. Le tabac augmente les risques de survenue et de sévérité de la pathologie.

Pour l'Anses, ce lien justifie la création de tableaux de maladies professionnelles. Il en existe déjà certains, mais qui sont parfois "anciens et restrictifs, ou limités à des métiers précis qui n’existent parfois plus, ou à des particules trop spécifiques par rapport à la réalité de connaissances scientifiques". En outre, les délais de prise en charge peuvent varier entre les différents tableaux.

Pour simplifier les démarches et améliorer la reconnaissance de ces maladies professionnelles, l'agence recommande donc "la mise en discussion de la création d’un tableau unique, reprenant les éléments pertinents des tableaux existants pour cette maladie", et "d'y inclure la liste des travaux exposants aux VGPF identifiés dans cette expertise".

Elle préconise aussi de renforcer la sensibilisation du public et le dépistage de la BPCO "aussi bien lors des consultations de médecine du travail que dans celles de médecine générale".

Références :

D'après une expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses, 19 novembre).

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Claire FAUCHERY

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