Les sujets ayant une maladie auto-immune comme le diabète de type 1 sont à risque de développer une autre pathologie auto-immune, en particulier une insuffisance surrénale ou maladie d’Addison.
Actuellement, il n’est pas réellement établi s’il faut ou non, chez les diabétiques de type 1, prévoir un dépistage régulier des autres maladies auto-immunes, en particulier de l’insuffisance surrénale car on connaît mal les chiffres d’incidence et de prévalence de cette maladie chez les diabétiques de type 1. Afin de mieux les connaître, une étude nationale de cohorte a été mise en place en Suède. Les personnes ayant un diabète de type 1 ont été identifiées dans le Registre National Suédois du Diabète et chaque patient a été apparié pour l’âge, le sexe, l’année et le comté de résidence, à 5 témoins sélectionnés de manière randomisée dans la population générale de Suède. Les personnes ayant une maladie d’Addison étaient identifiées à partir du Registre Suédois National, des patients hospitalisés. Les données concernant les saisons ont également été analysées. Entre 1998 et 2013, 66 des 36 514 diabétiques de type 1 ont présenté une maladie d’Addison, à l’âge moyen de 36.4 ± 13 ans alors que, dans la même période, 32 des 182 570 témoins ont eu un diagnostic de maladie d’Addison, à un âge moyen de 42.7 ± 15.2 ans. La différence d’âge au moment du diagnostic de maladie d’Addison entre les deux groupes était donc de 6.3 années (p = 0.036). L’incidence de la maladie d’Addison chez les diabétiques de type 1 était de 139 par million/an et chez les personnes qui n’avaient pas de diabète de type 1, elle était de 18 par million/an. Le risque relatif ajusté de développer une maladie d’Addison chez un diabétique de type 1 est donc de 10.8 (IC 95 % = 7.1-16.5) par rapport à la population générale. L’incidence la plus élevée de maladie d’Addison est observée au cours des mois de février/mars et de septembre/octobre. La prévalence de la maladie d’Addison chez les diabétiques de type 1 en décembre 2012 était de 3 410 par million et elle était de 208 par million dans la population générale. Les odds ratio pour une maladie d’Addison chez un diabétique de type 1 en comparaison des témoins étaient donc de 16.5 (11.1-24.5). En conclusion, le risque de développer une maladie auto-immune surrénalienne quand on est diabétique de type 1 est plus de 10 fois celui d’une personne non diabétique de type 1. De plus, les diabétiques de type 1 développent une maladie d’Addison à un âge plus jeune et l’incidence pourrait avoir une caractéristique saisonnière.
La sélection de la rédaction
Remboursement des consultations : la baisse de la part de l'Assurance maladie vous inquiète-t-elle ?
Farid Belayel
Oui
Si la sécu réduit les remboursements,il faudra également réduire nos cotisations sociales ... Lire plus