Les cancers de la vessie sont beaucoup plus fréquents à Marseille

15/07/2019 Par Yvan Pandelé
Cancérologie
Une étude épidémiologique pilotée par Santé Publique France dans les Bouches-du-Rhône a mis en évidence une incidence amplement majorée de cancers de la vessie dans la cité phocéenne. On ignore encore si des facteurs environnementaux sont à l'œuvre.

  L'étude Revela 13, pilotée par Santé publique France (SPF), a traqué entre 2013 et 2016 les cas de cancers de la vessie, du rein, et de leucémies aiguës myéloïdes dans le département des Bouches-du-Rhône. Déployée pour répondre aux inquiétudes de la population autour de l'étang de Berre (au nord de Marseille), elle vient de mettre en évidence une sur-incidence de cancers de la vessie plus au sud, dans l'agglomération marseillaise. On relève ainsi 1735 cas de cancers de la vessie chez les hommes entre 2013 et 2016 dans les Bouches-du-Rhône. C'est environ 40 % de plus que la moyenne nationale. En contrôlant les résultats bruts et en les détaillant sur un maillage géographique plus fin, les chercheurs ont mis à jour une sur-incidence significative au niveau de Marseille. Le fait que cette sur-incidence n'ait été mise en évidence que chez les hommes pourrait être dû à une manque de puissance statistique, les cancers de la vessie étant beaucoup moins fréquents chez les femmes (395 cas relevés entre 2013 et 2016 dans les Bouches-du-Rhône). Mais les chiffres bruts montrent également un taux d'incidence supérieur à la moyenne nationale dans la cité phocéenne.

Revela 13, Santé publique France. Les noms de ville ont été ajoutés à des fins de clarté.

Cette accumulation de cas ne s'explique pas par les variations de niveau socio-économique, indique SPF. Pourrait-elle être liée à une exposition environnementale, dans cette zone très industrielle et aux transports denses ? Les chercheurs se refusent à établir un lien pour l'instant mais des analyses complémentaires sont prévues sur les deux prochaines années, indique l'AFP. Il s'agira pour les épidémiologistes de mesurer la prévalence du tabagisme, principal facteur de risque établi dans le cancer de la vessie, mais aussi de prendre en compte un éventuel effet de la pollution de l'air, facteur de risque putatif, afin de lever le mystère.   Consulter le rapport complet et sa synthèse sur le site de l'ARS Paca

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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