Le syndrome des ovaires polykystiques augmente la prévalence de la détresse psychologique

22/06/2017 Par Pr Philippe Chanson
Gynécologie-Obstétrique

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est associé à une augmentation de la détresse psychologique dont on pense que les facteurs favorisants sont l’obésité et l’hyperandrogénie. Est-ce vrai ?

Afin d’analyser la prévalence des symptômes d’anxiété ou de dépression et leur coexistence chez les femmes ayant un syndrome des ovaires polykystiques, un suivi de population a été mené dans une cohorte de naissance du nord de la Finlande ; l’analyse a été réalisée à deux âges, 31 et 46 ans. Il s’agissait de la cohorte de naissance de 1966 dont le suivi atteignait 15 années. A l’âge de 31 ans, un questionnaire a montré que 2 188 femmes étaient asymptomatiques (témoins), que 331 avaient une oligoaménorrhée, 323 un hirsutisme et 125 une oligoaménorrhée avec hirsutisme (considéré comme le groupe « SOPK »). Le suivi à l’âge de 46 ans a permis de réanalyser 1 576 femmes parmi les témoins, 239 femmes ayant une oligoaménorrhée, 231 ayant un hirsutisme et 85 ayant un SOPK. Les symptômes d’anxiété ou de dépression et leur coexistence ainsi que le taux de dépression étaient augmentés à l’âge de 31 ans et à l’âge de 46 ans chez les femmes ayant un SOPK ou ayant un hirsutisme isolé en comparaison des témoins. Un IMC élevé ou l’hyperandrogénie n’étaient pas associés à l’augmentation de l’anxiété ni à l’augmentation des symptômes d’anxiété ou de dépression. Le fait de savoir qu’elles avaient un SOPK était associé à une augmentation de l’anxiété. En conclusion, des femmes ayant un SOPK ou un hirsutisme isolé ont plus de signes d’anxiété ou de dépression en comparaison de témoins. Cependant, ce n’est pas le poids ou l’hyperandrogénie qui semblent à l’origine de cette détresse psychologique chez les patientes ayant un SOPK. Le fait de savoir qu’elles ont un SOPK augmente l’anxiété mais n’est pas associé à une anxiété ou à une dépression sévère.

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Claire FAUCHERY

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