La prise en charge de patients qui ont des complications du pied diabétique et des amputations nécessite des équipes multidisciplinaires et les amputations en rapport avec le diabète sont les complications les plus coûteuses du diabète. Afin de décrire l’incidence des ulcérations du pied et la survie sans amputation associée à des lésions du pied, une étude a été mise en place en Ecosse dans le cadre d’une étude de cohorte de population chez les diabétiques. La population de l’étude portait sur 233 459 diabétiques qui étaient vivants en Ecosse le 1er janvier 2012 et qui avaient été identifiés par le registre national de population, donnant une prévalence nationale de 4.9 %. Les caractéristiques des patients identifiés à partir des données d’hospitalisation et des registres de mortalité au cours du suivi, qui s’est terminé en novembre 2017, ont été analysées. La population incluait 23 395 diabétiques de type 1 et 210 064 diabétiques de type 2. En tout, 13 093 soit 5.6 %, des diabétiques avaient eu une lésion du pied préalable, 9 000 avaient développé une lésion du pied pour la première fois, 48 995 étaient décédés et 2 866 avaient eu une amputation mineure ou majeure au cours du suivi. L’incidence globale des lésions du pied apparaissant pour la première fois était de 7.8 pour 1000 personnes/année (IC 95 % = 7.6 – 7.9). Elle était de 11.2 (11 – 11.4) pour toutes les lésions du pied. Les facteurs de risque d’amputation étaient les mauvaises conditions sociales, les maladies mentales et le fait d’être maigre en plus des facteurs de risque cardiovasculaire conventionnels. Les hazard ratios ajustés étaient de 2.9 (1.89 – 2.31) pour le diabète de type 1 et de 1.65 (1.60 – 1.70) pour le diabète de type 2. En conclusion, l’incidence globale des lésions du pied dans une population diabétique en Ecosse est de 11.2 pour 1000 personnes/année. Les lésions ulcéreuses du pied sont associées à une diminution du taux de survie sans amputation qui est une mesure potentielle de l’efficacité de la prise en charge des sujets diabétiques. Les troubles mentaux et les problèmes sociaux sont aussi soulignés comme étant des facteurs de risque.
La sélection de la rédaction
Faut-il mettre fin à la possibilité pour un médecin retraité de prescrire pour lui-même ou pour ses proches ?
Didier Thiranos
Oui
Le médecin retraité ayant toujours son diplôme et acteur d'une longue carrière, donc d'expérience doit pouvoir le faire . Sauf bie... Lire plus