Vaccin à ARNm contre le Covid : une vaste étude confirme l'absence d’augmentation de la mortalité
Une étude française, unique au monde par l'ampleur de son échantillon et sa durée, confirme que les vaccins à ARNm contre le Covid n'ont aucun impact sur la mortalité à long terme.
Cette étude a été réalisée par Epi-Phare, le groupement d'intérêt scientifique commun à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam). L'idée des auteurs était de bénéficier de données à long terme pour préciser le profil de sécurité des vaccins.
Pour cette étude, menée à partir des données du Système national des données de santé (SNDS), 22,7 millions de personnes vaccinées entre mai et octobre 2021 ont donc été incluses, et comparées à 5,9 millions de personnes non vaccinées au 1er novembre 2021. La durée du suivi a été de quatre ans. Les sujets étaient âgés de 18 à 59 ans, et vaccinés par au moins une dose de vaccin à ARNm (Pfizer-BioNTech ou Moderna).
Au total, au cours des quatre années de suivi, 98 429 décès toutes causes sont survenus dans le groupe des personnes vaccinées, soit 0,4 %. Alors que parmi les non vaccinées, il y en a eu 32 662, soit 0,6 %.
Les auteurs ont ainsi calculé que les sujets vaccinés présentaient un risque de décès toutes causes réduit de 25%, comparativement aux personnes non vaccinées. "Cette réduction du risque était observée pour les principales causes de décès étudiées, y compris les maladies cardiovasculaires et les cancers", précise un communiqué de l'ANSM/ Epi-Phare et l'Assurance maladie.
En outre, lorsqu'un Covid survenait chez une personne vaccinée, la mortalité liée au Covid-19 était réduite de 74%, confirmant ainsi l'efficacité du vaccin sur les formes graves.
Pour les auteurs, ces résultats "excluent toute augmentation du risque de mortalité à long terme associé à la vaccination par ARNm contre la Covid-19 et renforcent les connaissances sur leur profil de sécurité".
Ils complètent les nombreuses données qui ont démontré l'efficacité des vaccins à ARNmn pour réduire les hospitalisations et les décès, qui va même au-delà de la prévention de l’infection (réduction des décès toutes causes). Les effets secondaires rapportés sont principalement liés une réactogénécité locale et systémique, et sont bénins. Des cas de myocardite et d'anaphylaxie ont été rapportés mais ils restent très rares.
Références :
D'après un communiqué du de l’ANSM/ Epi-Phare et l’Assurance maladie (4 décembre) ; et Semenzato L, et al. JAMA Netw Open. 2025;8(12):e2546822.
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