Fibrillation atriale rhumatismale : les AVK restent le traitement de référence
L’étude Invictus échoue à démontrer la non infériorité des AOD en prévention des événement cardiovasculaires chez les patients à risque ayant une fibrillation atriale d’origine rhumatismale. L’essai clinique Invictus a porté sur une large cohorte de plus de 4 500 patients atteints d’une fibrillation atriale d’origine rhumatismale, avec un rétrécissement mitral sévère et donc à risque thrombo-embolique élevé. L’étude donne des résultats intéressants quant à la prise en charge médicamenteuse dans cette indication. Actuellement, les anti-vitamines K (AVK) sont le traitement de première intention dans la prise en charge du risque thrombo-embolique de la fibrillation atriale rhumatismale. L’objectif de l’étude Invictus était de comparer un traitement par anticoagulant oral direct (AOD), en l’occurrence le rivaroxaban, et un traitement par AVK dans cette cardiopathie. Il s’agissait d’une étude de non-infériorité. Le critère principal d’évaluation était un critère composite qui associait la survenue d’AVC, d’embolie systémique, d’infarctus du myocarde et les décès d’origine cardiovasculaire. D’après les résultats, la non-infériorité des AOD n’a pas été démontrée, au contraire : sur un suivi de 3 ans, 559 patients sur 2 275 sous rivaroxaban ont présenté un évènement indésirable lié au critère d’évaluation principal contre 442 patients sur les 22 58 sous AVK. En outre, il n’existait pas de différence significative en termes de saignement majeur entre AVK et AOD. Ces données confirment donc la place des AVK par rapport aux AOD, qui restent le traitement de choix dans la prise en charge des patients atteints de fibrillation atriale d’origine rhumatismale.
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