Chlamydiae trachomatis : la HAS recommande le dépistage systématique des femmes de 15 à 25 ans

24/10/2018 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Si elles sont généralement banales, les infections à chlamydiae trachomatis peuvent entrainer chez les femmes des complications sévères, à type d’atteintes inflammatoires pelviennes, des salpingites, une grossesse extra-utérine ou une stérilité tubaire.

Et généralement, dans 60 à 70% des cas, la femme est porteuse de l’infection sans le savoir. C’est pourquoi la Haute Autorité de santé a décidé de revoir la stratégie de dépistage de façon à "réduire le risque de complications à long terme chez la femme et limiter la propagation de l’infection au sein de la population, grâce à un traitement précoce". Elle recommande désormais de dépister systématiquement au moins un fois toutes les femmes sexuellement actives de 15 à 25 ans, y compris les femmes enceintes. En cas de test négatif et de rapports sexuels non protégés avec un nouveau partenaire, le dépistage est répété chaque année. Si le test est positif, un traitement est défini et le dépistage est répété à 3-6 mois. De plus, la HAS préconise un dépistage opportuniste ciblé pour les hommes sexuellement actifs, présentant des facteurs de risque (multipartenariat, changement de partenaire récent, antécédents d’IST ou chez le partenaire, hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, …), quel que soit l’âge ; les femmes sexuellement actives de plus de 25 ans, présentant des facteurs de risque ; et les femmes enceintes consultant pour une IVG, sans limite d’âge. La HAS conseille, en outre, d’ouvrir davantage les lieux ou peuvent être réalisé ce dépistage comme dans les cabinets de médecine générale, de gynécologie, de sage-femme, après formation des professionnels en question. Elle encourage aussi l’autoprélèvement. En revanche, "les tests de diagnostic rapide (TDR) – utilisés pour leur facilité et rapidité d’accès dans le cadre d’autres maladies comme le VIH ou les hépatites B et C – ne sont aujourd’hui pas suffisamment performants dans le dépistage des infections à Chlamydia trachomatis pour être recommandés". Enfin, elle recommande de garantir la pérennité d’un financement spécifique au dépistage de l’infection à Chlamydia trachomatis dans les Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGidd) et dans les centres de planification et d'éducation familiale (CPEF), "acteurs centraux de la stratégie de dépistage".

Après l'angine et la cystite, faut-il autoriser les pharmaciens à prendre en charge davantage de pathologies "simples"?

François Pl

François Pl

Non

Petit extrait d'une interview du Dr C. Recchia : "avoir une angine en hiver est presque devenu… banal. Pourtant, comme l’explique... Lire plus

 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Histoire
Médecin militaire, pilote d’hélicoptère, parachutiste… La vie "extraordinaire" du général Valérie André
04/04/2025
0
Déserts médicaux
"Médecin généraliste, j'ai ouvert un cabinet secondaire dans un désert… et ça n'a pas duré"
06/05/2025
14
Histoire
Autopsie d'Hitler : la contre-enquête d'un médecin légiste français
30/04/2025
2
PASS/LAS
Externes, internes : les étudiants en médecine rapportent des centaines de milliers d'euros à l’État
20/01/2022
1
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2
Vidéo Démographie médicale
Egora décrypte la proposition de loi Garot
11/04/2025
0