Réforme des études de médecine : les doyens alertent sur le manque de moyens
"Pour répondre aux problèmes de l’accès aux soins, il ne suffit pas d’augmenter le nombre de médecins formés", estiment les doyens. "C’est la répartition territoriale des médecins qui doit être mieux harmonisée avec les besoins de nos concitoyens", insistent-ils. Et force est de constater que les moyens de la "plupart" des universités sont insuffisants : si le numerus clausus a été doublé, les effectifs d'enseignants hospitalo-universitaires sont restés stables ces quinze dernières années (de 5470 en 2000 à 5560 en 2015). Alors que la ministre de la Santé a annoncé une augmentation globale de 20% du nombre de médecins formés, la Conférence des doyens appelle à "renforcer le taux d’encadrement des étudiants, non seulement pour leur formation initiale, mais aussi au cours de leur vie professionnelle future". Et ce, sur l'ensemble du territoire : "les compétences d’un futur médecin ne peuvent dépendre de l’endroit où il aura été formé". "Les étudiants ont besoin de lieux de formation et de moyens numériques modernes comme les centres de simulation. De nouveaux terrains de stage doivent être ouverts en hôpital, hors de l’hôpital et dans les structures médico-sociales", insistent-ils. La Conférence des doyens met par ailleurs en garde le Gouvernement : le système qui remplacera la Paces, dont les modalités ne sont pas encore arrêtées, ne doit pas donner lieu à un rallongement de la période de "non-choix" des étudiants. "Aujourd’hui, dès la seconde année des études médicales, les étudiants travaillent 'au chevet des patients'. Ainsi, il n’est pas concevable de retarder cet enseignement en 'vie réelle'. Les études sont déjà longues", alertent-ils, insistant sur l'"indispensable" sélectivité de la future procédure. [avec Lemonde.fr]
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