Inria et Doctolib s'associent pour créer un modèle d'IA "fiable et souverain"
L'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) et Doctolib ont annoncé, ce jeudi 27 novembre, la signature d'un partenariat. Il a pour objectif de "faire émerger des modèles d'intelligence artificielle (IA) cliniques à la fois fiables et souverains dans le domaine de la santé".
Inria et Doctolib ont annoncé, jeudi dernier, la signature d’un partenariat, réunissant leurs équipes de recherche. "Il nous paraissait essentiel de s’associer à l’expertise d’instituts de recherche de référence mondiale comme Inria, estime Nacim Rahal, directeur IA de Doctolib. C’est, selon nous, la clé pour tirer le maximum de l’IA, au service des soignants et de la santé de tous."
Les deux acteurs travailleront ensemble pour "aboutir à des modèles d’IA capables de comprendre, de raisonner et d’accompagner les soignants et les patients dans la gestion de leur santé, indique le communiqué de presse. Cette démarche vise à faire de la France et de l’Europe des terres d’innovation de premier plan et à mettre entre les mains des soignants comme des patients des technologies de santé novatrice, utiles et sécurisées."
Les travaux de recherche doivent permettre d’optimiser le parcours de soin des patients, pour réduire l’errance médicale et améliorer la pertinence des soins. "Inria et Doctolib axent ainsi leurs recherches sur le développement d’un modèle génératif permettant de recommander des séquences optimales d'actions cliniques à partir de l’historique du parcours de soin des patients." Les recherches consisteront aussi à établir de meilleurs diagnostics cliniques à l’aide de l’IA, en développant "des méthodes pour quantifier rigoureusement l’incertitude [de l’IA] et les faire évaluer par des praticiens sur des cas réels non-identifiants".
"Conseiller de manière fiable et vérifiable"
Le modèle d’IA abouti devra, à terme, "conseiller les médecins et patients de manière fiable et vérifiable", tout en respectant des valeurs éthiques européennes comme la protection des données, la transparence et le respect du patient, afin de "garantir que chaque recommandation puisse être expliquée et vérifiée médicalement".
Il devra aussi être capable de suivre le raisonnement médical des praticiens. "L'IA [doit comprendre] les liens de cause à effet en croisant les symptômes, l’historique médical, le contexte de vie de chaque personne et les connaissances médicales […] pour estimer l’état de santé le plus probable aujourd’hui et son évolution."
Cette IA aura également un rôle préventif à jouer, en choisissant "la ‘meilleure action’ de santé", que ce soit des dépistages, des vaccins, des changements de mode de vie... Cela nécessite "d’affiner les systèmes en mesure de raisonner ‘causalement’, d’apprendre des données du monde réel en sécurité, de tenir compte des risques, des coûts et des préférences". Les équipes de recherche devront, en outre, "concevoir des systèmes qui s’adaptent à la psychologie [des personnes], à leurs contraintes et à leur motivation".
Un travail portera également sur l'évaluation de l'impact de ces solutions d'IA pour "s’assurer de leur pertinence clinique".
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