Le gouvernement alloue 40 millions d'euros pour lutter contre l’antibiorésistance

10/01/2020 Par M. B.
Recherche
Le gouvernement a annoncé jeudi la publication d'un appel à projets de recherche pour lutter contre la résistance aux antibiotiques, marquant le coup d'envoi de ce "programme prioritaire" doté de 40 millions d'euros. 

Piloté par l'Inserm, le programme "permettra de proposer puis financer à hauteur de 1 à 3 millions d'euros des projets de recherche très ambitieux, structurants, de longue durée (3 à 6 ans)", ont précisé le ministère de la Santé, celui de la Recherche et le Secrétariat général pour l'investissement dans un communiqué. 

Les projets devront porter sur un ou plusieurs des quatre axes définis comme prioritaires : le contrôle de l'usage et de la dissémination des antibiotiques dans l'environnement (aussi bien en santé humaine qu'en santé animale), la meilleure compréhension de l'apparition et de la transmission des résistances chez les bactéries, l'exploration de nouvelles stratégies thérapeutiques contre les infections et enfin, l'analyse des "paramètres anthropologiques, sociologiques et économiques qui concourent à un mésusage des antibiotiques". 

Outre ces projets de recherche, l'enveloppe prévue permettra aussi de financer des "observatoires dédiés à l'antibiorésistance" et à coordonner un réseau de recherche sur ce sujet "pour les pays aux ressources limitées", expliquait récemment Evelyne Jouvin-Marche, coordinatrice scientifique du programme, dans la revue de l'Inserm. 

Financé par le troisième programme d'investissements d'avenir, ce "programme prioritaire de recherche" fait suite à la feuille de route contre l'antibiorésistance lancée en 2016, qui prévoyait également une meilleure surveillance du phénomène, des campagnes de sensibilisation du grand public et un encadrement accru des prescriptions d'antibiotiques. 

"La France figure en 4e position des pays les plus consommateurs d'antibiotiques en Europe pour la santé humaine. En conséquence, des bactéries responsables de maladies graves sont plus difficiles à traiter qu'auparavant.  

On estime que chaque année en France, 125.000 infections à bactéries multi-résistantes induisent environ 5.500 décès", affirment les ministères. Selon un rapport publié en novembre par Santé publique France, la consommation d'antibiotiques en France en médecine de ville "se stabilise" après une hausse entre 2014 et 2016, mais reste quand même trop élevée par rapport à la moyenne européenne. 

[Avec AFP]

Vignette
Vignette

Les négociations conventionnelles entre les médecins et l'Assurance maladie doivent-elles reprendre?

Avocat  Du Diable

Avocat Du Diable

Oui

Pas de négociation , pas de convention . Pas de convention , les médecin ayant les patientèles les plus fragilisées et les patient... Lire plus

0 commentaire
3 débatteurs en ligne3 en ligne





La sélection de la rédaction

Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
1
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Rémunération
"La visite à domicile ne survivra pas à l’été" : le cri d'alarme de SOS Médecins
02/04/2024
13
Assistant médical
"Il faut arriver à transposer l'assistant médical dans une notion d'équipe": aux Rencontres d'AVECsanté...
03/04/2024
4
Neurologie
Syndrome de Guillain-Barré : une urgence diagnostique et thérapeutique
04/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17