Moins de dépassements d'honoraires, plus de gardes, régulation à l'installation… L'ordonnance choc des communistes
Plus de moyens pour l'hôpital et plus de contraintes pour la médecine de ville. C'est ce que réclament 16 sénateurs communistes dans une proposition de loi. A l'issue d'un "Tour de France des hôpitaux et Ehpad" qui les a menés dans 150 établissements de santé, des parlementaires communistes ont préparé une proposition de loi réclamant des "mesures d'urgence" pour la santé. Face à la "souffrance" des professionnels hospitaliers, "épuisés par les politiques d'austérité successives", le plan "Ma santé 2022" est jugé bien insuffisant par ces élus. C'est pourquoi le texte, qui contient plus de 40 articles, propose notamment de relever l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) à 4,5% en 2020 (soit une augmentation de 5 milliards d'euros par an), et non plus "à environ 2%". Les communistes préconisent également d'"embaucher 100 000 agents hospitaliers et titulariser les contractuels". Ils suggèrent aussi "d'exonérer les établissements publics de santé et les Ehpad publics de taxe sur les salaires", ce qui permettrait de "redéployer 4 milliards d'euros dans l'activité hospitalière dès 2020". Les parlementaires préconisent enfin "un moratoire sur les fermetures d'établissements, de services et de lits hospitaliers" et "un seuil minimal de présence hospitalière dans chaque bassin de vie". Fustigeant la politique du "zéro contrainte à l'égard de la médecine de ville", les élus communistes n'y vont pas de main morte : limitation des dépassements d'honoraires à 30% du tarif opposable en secteur 2, généralisation du tiers payant intégral au 1er janvier 2021, rétablissement des gardes de nuit, week-end et jours fériés, mesures pour "réguler l'installation des médecins", centres de santé dans tous les territoires (vers lesquels seront fléchées les aides à l'installation), suppression de la clause de conscience propre à l'IVG… La proposition de loi a été déposée au Sénat. [avec AFP]
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