Emmenés par le Pr Jean-Louis Touraine (LREM), une cinquantaine de députés ont déposé une proposition de loi instaurant une "assistance médicalisée à mourir".
Le texte vise à mettre fin à une "hypocrisie" selon son promoteur, le député Jean-Louis Touraine (LREM) : entre 2000 et 4000 personnes termineraient chaque année leur vie grâce à "l'assistance active à mourir" d'un médecin, d'après une étude de l'Ined datée de 2012. "Ces pratiques médicales, aujourd’hui incontrôlables et inavouables, génèrent des inégalités considérables devant la fin de vie", pointent les 53 députés dépositaires de la proposition de loi, en majorité LREM, dans l'exposé des motifs. Pour ces derniers, la loi Claeys-Leonetti instaurant la "sédation profonde et continue" ne va pas assez loin. La nouvelle proposition de loi dispose que "toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable, peut demander, dans les conditions prévues au présent titre, à bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir." Cette demande, sur laquelle le patient peut revenir à tout moment, serait étudiée par un collège de trois médecins afin d’en vérifier le "caractère libre, éclairé, réfléchi et explicite" et de s’assurer de la "réalité de la situation médicale" et de l’impasse thérapeutique. Si ce collège donne son feu vert, l’assistance active à mourir sera pratiquée par le patient lui-même (en présence du médecin) ou par ce dernier. Emmanuel Macron s'est peu exprimé sur le sujet durant la campagne. Dans un entretien à La Croix, en mars 2017, il s'était déclaré favorable au débat, affirmant qu'il fallait améliorer "encore l’accompagnement dans les derniers moments de la vie et que tout soit fait pour qu’on puisse au mieux supprimer la souffrance des patients". "Mais je ne me précipiterai pas pour légiférer", avait-il conclu. [Avec la-croix.com]
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