C’est lors d’une audition libre qui s’est tenue ce mardi 9 janvier, qu’Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la Santé par intérim a été entendue au sujet des cadeaux offerts par les laboratoires Urgo. Pour rappel, elle est soupçonnée d’avoir reçu plus de 20 000 euros de "d’avantages en nature" de la part de ces laboratoires lorsqu’elle était pharmacienne. La justice a ouvert une enquête pour "perception non autorisée par un professionnel de santé d'avantages par une personne produisant ou commercialisant des produits sanitaires".
La ministre a été entendue à Rouen par les enquêteurs de la police judiciaire et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRS), a précisé le procureur de la République du Havre, Bruno Dieudonné.
Elle avait assuré le 31 décembre dernier, lors d’une visite, qu’il n’y avait "ni conflit d'intérêt, ni avantage en nature, ni cadeau, il y a des négociations commerciales". D’après les informations de l’AFP, la DGCCRF n’enquête pas uniquement sur la ministre, mais sur tous les pharmaciens ayant accepté ces cadeaux.
Les laboratoires Urgo ont déjà été condamnés en janvier 2023 à une amende de 1,125 million d'euros - dont 625 000 euros avec sursis - par le tribunal correctionnel de Dijon, après une enquête de la répression des fraudes.
[Avec AFP]
Enquête sur les cadeaux d'Urgo : la ministre Agnès Firmin Le Bodo doit-elle quitter le Gouvernement ?
Francois Laissy
Oui
Nul n'est parfait : un pharmacien à la tête du ministère de la Santé est une hérésie : pas étonnant que cela va encore renforcer l... Lire plus