Maire et médecin, il veut imposer le pass sanitaire à tous ses agents municipaux

27/08/2021 Par L. C.
Politique de santé
Ladislas Polski, maire de La Trinité et médecin généraliste, a pris la décision d’imposer le pass sanitaire à sa centaine d’agents municipaux, alors qu'il n'est obligatoire que pour ceux qui travaillent dans des lieux où le public doit le présenter. Une décision qu'il juge indispensable mais qui a du mal à passer auprès de certains employés, qui risquent la suspension.

"Au nom du principe d'équité, nous avons décidé de soumettre tout le monde au pass sanitaire", a déclaré ce jeudi 26 août le maire de La Trinité, commune proche de Nice, sur BFMTV. Alors que le pass sanitaire sera imposé à compter du lundi 30 août à tous les employés des lieux où les usagers doivent le présenter, l'élu MRC (Mouvement républicain et citoyen), également médecin généraliste, a fait le choix de le demander à tous ses agents municipaux, soit une centaine de personnes, "sans distinction".  Une note a été envoyée le 13 août dernier à tous les agents municipaux pour les informer que leur pass sanitaire sera contrôlé à partir du 20 septembre, rapporte le quotidien Nice-Matin. S'ils ne peuvent présenter leur QR Code ou un document attestant de leur vaccination ou d'un résultat de test négatif, ces derniers se verront suspendus de leurs fonctions "avec une interruption de leur rémunération" et ce, jusqu'au 15 novembre - date de la fin de l'état d'urgence sanitaire. Ils pourront reprendre le travail s'ils présentent leur pass. "Il ne s'agit pas de prendre une initiative ou de faire du zèle, assure le maire. Il s'agit simplement d'appliquer la loi du 7 août avec les contraintes qui sont les nôtres à La Trinité." La loi en question ne dit pourtant pas que le pass sanitaire est obligatoire pour tous les agents municipaux mais, explique Ladislas Polski, il semble impossible dans la commune de différencier les personnels. Certains qui ne sont pas soumis au pass "travaillent au contact de ceux qui seraient soumis" à ce document. Par exemple, à la mairie, "le service de l'accueil et de l'état civil et le service de la vie associative travaillent au même endroit, ils respirent le même air, utilisent la même photocopieuse". Cette décision a néanmoins du mal à passer auprès de certains employés, et notamment de la CGT et de FO - qui ont décidé d'envoyer des lettres de mécontentement, qui défendent le fait que des services n'en ont pas besoin. Un délégué syndical interrogé par Nice-Matin prend notamment l'exemple des débrouissailleurs qui "sont dans la forêt de 6 heures à 14 heures" et "ne croisent personne". "C'est illégal", ajoute une autre représentante du personnel. 

  [avec Nice-Matin et BFMTV]

Vignette
Vignette

Etes-vous favorable à la création d'une consultation de soins infirmiers?

Dominique Le Meitour

Dominique Le Meitour

Non

Revaloriser les actes infirmiers seraient déjà la première reconnaissance pour la profession. Le glissement de tâches médicale à m... Lire plus

0 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne





La sélection de la rédaction

Rémunération
"La visite à domicile ne survivra pas à l’été" : le cri d'alarme de SOS Médecins
02/04/2024
13
Assistant médical
"Il faut arriver à transposer l'assistant médical dans une notion d'équipe": aux Rencontres d'AVECsanté...
03/04/2024
4
Neurologie
Syndrome de Guillain-Barré : une urgence diagnostique et thérapeutique
04/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17
"Ils ont une peur primaire de la psychiatrie" : pourquoi les étudiants en médecine délaissent cette spécialité
27/02/2024
28
Podcast
"C'est assez intense" : reportage dans un centre de formation des assistants médicaux
01/03/2024
9