
Plainte de PU-PH pour harcèlement : l'AP-HP se défend et accuse les victimes d'être les auteurs des faits reprochés
Et si l'arroseur était l'arrosé ? L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris a réfuté, ce mardi 20 mai, des accusations de harcèlement institutionnel portées contre elle par des professeurs de médecine. Elle accuse ces derniers d'être les auteurs de faits de harcèlement et prône une "tolérance zéro".

Le 12 mars dernier, plusieurs professeurs des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH) ont porté plainte pour harcèlement moral au travail contre l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Ils dénoncent le "dévoiement de procédures disciplinaires" à leur encontre afin, selon eux, de les évincer, et le risque de suicide associé à ces pratiques.
L'AP-HP indique ne disposer "à ce stade d'aucune information directe sur le contenu de la plainte ou l'identité des plaignants". Pour autant, elle relève que les éléments évoqués publiquement par l'avocate des plaignants "laissent supposer que ces derniers pourraient être des médecins qui ont fait l'objet de procédures internes ayant conduit à des mesures administratives (retrait de fonctions de chef de service), disciplinaires ou même pénales", a précisé l'AP-HP.
Les PU-PH à l'origine de la plainte et de l'enquête judiciaire dénoncent un "harcèlement moral institutionnel" et affirment avoir été la cible de procédures disciplinaires pour des raisons de politique interne, de succession de chefferie, ou en représailles à des alertes sur les conditions dégradées de travail ou sur des comportements déviants.
De son côté l'AP-HP "en l'état actuel de ses informations n'exclut pas que ces poursuites pénales (...) procèdent en réalité d'une stratégie de défense mise en place par des personnes précisément mises en cause pour des faits de harcèlement dont elles auraient été les auteurs et non les victimes", a-t-elle indiqué. "L'AP-HP assume de répondre à ses obligations d'employeur et entend continuer à agir dans la voie d'une politique de tolérance zéro à l'égard de ces comportements" a-t-elle indiqué.
[avec AFP]
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