Médecin agressée à Marseille : pourquoi le procès a été renvoyé
La jeune femme soupçonnée d'avoir agressé une médecin généraliste, dans les quartiers nord de Marseille mi-août, sera jugée le 4 octobre prochain. Elle a été placée en détention dans l'attente de son procès.
La jeune femme poursuivie pour l'agression d'une médecin généraliste à son cabinet dans les quartiers nord de Marseille il y a deux semaines a été placée jeudi 29 août en détention provisoire dans l'attente de son procès le 4 octobre. Agée de 19 ans, la mise en cause devait être jugée en comparution immédiate pour avoir violemment frappé le 12 août, accompagnée par une enfant de 11 ans, cette généraliste.
La praticienne avait, en effet, refusé de rédiger une ordonnance pour une tierce personne – non présente lors de la consultation. Suite à cette agression, la généraliste a eu une ITT initiale de 3 jours. Choquée, elle s'est vu prescrire un arrêt de travail de 30 jours, rapporte l'AFP.
Le procès prévu jeudi 29 août a dû être renvoyé. La présidente du tribunal correctionnel s'est, en effet, récusée après s'être rendu compte à l'audience avoir été au lycée avec la médecin agressée.
Une expertise psychologique demandée
Le représentant du parquet a toutefois requis le maintien en détention provisoire de la jeune femme, détenue depuis la fin de sa garde à vue mercredi. Elle s'était rendue à la police près de deux semaines après les faits. Il a estimé que le long délai qu'elle avait mis à se présenter, alors qu'elle se savait recherchée, ainsi que des "risques de réitération particulièrement élevés" et son apparente violation d'un contrôle judiciaire sous lequel elle était placée au moment des faits dans une autre affaire, justifiaient une telle mesure.
La jeune femme, sans emploi, avait déjà été condamnée à une mesure éducative quand elle était mineure, notamment pour des faits de violence avec arme et dégradations. Elle devait, par ailleurs, comparaître début septembre devant le tribunal correctionnel de Marseille pour des faits de dégradations et violences, sur son ex-petit ami et la mère de ce dernier. Les deux dossiers seront finalement jugés ensemble.
Son avocat a, lui, demandé un simple "contrôle judiciaire strict" pour "cette toute jeune fille à la vie chaotique", "victime de maltraitances de la part de son père" dans son enfance et placée dans "24 foyers différents". "Elle s'est sentie condamnée avant l'heure dans une affaire plus compliquée qu'il n'y paraît", a plaidé Me Karim Bouguessa. Des arguments insuffisants pour le tribunal, qui a tranché pour le maintien en détention et ordonné une expertise psychologique de la prévenue d'ici le procès.
[avec AFP]
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Rémunération, attractivité, conditions d'exercice... la consultation à 30 euros va-t-elle changer la donne?
Isa C
Oui
Moins d argent ou plutôt caisse vide pour les autres …. Comme d hab !!... Lire plus