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Agressions de médecins : les syndicats appellent les pouvoirs publics à réagir pour "mettre fin à cette spirale de violence"

Le nombre d'agressions contre des soignants en France a atteint "un niveau alarmant", et met non seulement en péril leur sécurité mais aussi la qualité des soins, estiment plusieurs syndicats représentant les médecins libéraux, les jeunes médecins et les internes ainsi que le collectif Médecins pour demain. 

27/08/2024 Par Aveline Marques
Violence
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Après plusieurs agressions de médecins survenues cet été en France, notamment celle dont a été victime une généraliste à Marseille le 12 août dernier, les représentants des médecins et des internes en médecine sonnent l'alarme. "Le nombre d'agressions envers les médecins et, plus largement, envers les professionnels de santé, en France a atteint un niveau alarmant, mettant en péril non seulement leur sécurité, mais aussi la qualité des soins prodigués aux patients", s'inquiètent, dans un communiqué commun diffusé ce mardi 27 août, les six syndicats représentant les médecins libéraux (SML, CSMF, UFML, MG France, FMF, AvenirSpé-Le Bloc), l'Intersyndicale nationale des internes de France (Isni), le syndicat Jeunes médecins, le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (Reagjir) et l'association Médecins pour demain.

Alors que le nombre de violences déclarées à l'Ordre par les médecins a bondi de 22% en 2022, les représentants de la profession appellent les pouvoirs publics à réagir pour "mettre fin à cette spirale de violence". Le plan déployé l'an dernier et les campagnes de sensibilisation ne suffisent pas, il faut "investir" dans la santé, pressent-ils. 

 

Les médecins paient "le tribut du délabrement du système de santé"

"Le manque de volonté d’investissement dans la santé entraine une pénurie de soignants et par conséquent des délais de consultations allongés, une pénurie de médicaments, un manque de lits à l’hôpital, tout cela provocant inexorablement une montée de l’agressivité", soulignent-ils : "Les médecins ne peuvent payer le tribut du délabrement du système de santé tout en le subissant de plein fouet." 

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2 débatteurs en ligne2 en ligne
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Débatteur Passionné
Médecine physique et de réadaptation
il y a 1 an
Le problème réside dans le double discours des autorités publiques envers la population et les professionnels de santé. D'une part, il y a l'incitation à une consommation excessive de temps médical pour des incidents mineurs ou pour des négociations telles que le stationnement gratuit à l'hôpital (voir Braun), et d'autre part, il y a une pression pour réaliser des économies tout en augmentant la charge de travail. Entre ces deux, l'ordre et la justice se concentrent principalement sur la vérification que le médecin n'est pas à l'origine du problème, pouvant ainsi être tenu responsable. Si le message était plus clair, du type "il faut faire avec ce qu'il y a" et que cela s'appliquait à tous, les choses seraient plus simples.
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Il me semble que toutes les professions en contact avec le public , médecins et non-médecins , sont à risque de se faire agresser et malheureusement les exemples ne manquent pas : plus ou moins graves , parfois mortels. ( médecins, tous les personnels de santé, enseignants, forces de l'ordre, etc). La justice est débordée faute de moyens et ne réagit par une comparution immédiate que dans des cas très médiatisés ou qui ont heurté l'opinion publique. Il y a quelque part sans doute un dysfonctionnement global de notre société et une tendance à la violence dont les racines sont sûrement complexes: égocentrisme exacerbé , tensions géopolitiques , monde globalement violent, ....vie politique complétement comportementalement débridée , médical bashing insidieux , refus de toute contrainte : attente chez le médecin , ordonnance ou arrêt de travail refusés , etc... Apprenons à nos enfants la politesse, le respect des autres ( la politesse sociale est le prélude de la politesse du coeur ) , et rappelons leur le fameux " ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse à toi-même.", et décrochons les des réseaux sociaux si besoin. On peut effectivement demander aux pouvoirs publics de réagir , mais on attend toujours et premier ministre et nouveau gouvernement et puis les problèmes des médecins et des des soignants n'ont jamais été leur préoccupation majeure , par ailleurs des soignants ont déjà été tués ( infirmière il y a quelque temps à l'hôpital ) : qu'en est il advenu après?
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3,2 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 1 an
Que le gouvernement accorde le respect et la prévenance que ses soignants méritent et cela sera un exemple pour les patients. C'est un préalable indispensable . On en est loin .
 
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