Palais de justice de Besançon. Crédit : Morio60/Flickr : https://flickr.com/photos/78775886@N06/52089368007
"Je n'ai jamais empoisonné quelqu'un, je suis innocent", clame Frédéric Péchier au premier jour de son procès
Au premier jour de son procès à Besançon pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, l'anesthésiste Frédéric Péchier a clamé son innocence.
Palais de justice de Besançon. Crédit : Morio60/Flickr : https://flickr.com/photos/78775886@N06/52089368007
"Je réfute tous les faits qui me sont reprochés", a lancé l'anesthésiste d'une voix claire et posée alors que la présidente de la cour d'assises du Doubs, Delphine Thibierge, venait d'énumérer pendant plusieurs heures la litanie de cas reprochés à l'accusé de 53 ans, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le médecin "reste serein, il s'est exprimé en disant qu'il maintenait ce qu'il avait toujours dit depuis le début : qu'il était innocent", a affirmé devant la presse son avocat, Me Randall Schwerdorffer, qui plaidera l'acquittement. "Ce n'est pas à Frédéric Péchier de prouver son innocence, c'est au ministère public, à l'accusation, de prouver sa culpabilité", a-t-il souligné.
Après huit ans d'enquête, l'anesthésiste-réanimateur, qui comparaît libre, a pris place dans le box des accusés faisant face à plus de 150 parties civiles. Frédéric Péchier est accusé d'avoir, entre 2008 et 2017, sciemment empoisonné 30 patients âgés de 4 à 89 ans, dans deux cliniques privées de Besançon. Douze en sont morts. Il aurait agi de telle sorte "pour nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit" et démontrer ensuite ses qualités de réanimateur, avait relevé l'ancien procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.
A partir de ce mardi et pour deux semaines, la cour se penchera sur les cas les plus récents, ceux qui ont éveillé les soupçons des enquêteurs et abouti à la mise en examen de l'anesthésiste en mars 2017. Le verdict est attendu le 19 décembre.
[Avec AFP]
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