
Deux médecins bientôt jugés pour avoir prescrit des traitements illégaux contre des maladies neurodégénératives
Cinq personnes, dont deux médecins, sont poursuivies pour avoir proposé des traitements expérimentaux, sans aucune homologation, à des patients atteints de maladies neurodégénératives. Leur procès doit s'ouvrir le mardi 17 juin à Paris.

C'est un procès portant sur une affaire complexe qui va s'ouvrir le mardi 17 juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Sur le banc des prévenus, cinq personnes sont attendues, dont un médecin et chercheur bordelais, ainsi qu'un généraliste originaire de Bayonne et installé en Espagne. Ils sont poursuivis pour exercice illégal de la médecine, et devront s'expliquer sur leur implication dans une affaire de trafic de médicaments non-autorisés destinés à soigner des personnes atteintes de maladies neurodégénératives comme la sclérose en plaques, rapporte ici Pays Basque.
Dans cette affaire, le chercheur bordelais a émis l'hypothèse selon laquelle les infections intestinales seraient à l'origine de maladies neurodégénératives. Le praticien aurait alors développé des "préparations magistrales" dans son propre laboratoire, affirme le généraliste poursuivi à ses côtés, qui a été interrogé par nos confrères d'ici Pays Basque. "[Il] a élaboré des traitements novateurs avec des molécules internes au corps", ajoute le généraliste bayonnais. Pour ce dernier, ces traitements sont "une vraie révolution comme à l'époque à la vaccination".
A partir de 2016, les deux médecins ont travaillé ensemble et proposé ces traitements – non homologués par les autorités sanitaires – à leurs patients atteints de maladies neurodégénératives sur qui les "traitements traditionnels" ne fonctionnaient pas, précise ici Pays Basque. Les médicaments étaient alors réalisés dans une pharmacie en Italie.
En 2019, le chercheur bordelais et trois autres personnes ont finalement été interpellés par des policiers de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. Le laboratoire girondin – où ont été développé les premières préparations – a été détruit ; le médecin et chercheur a, lui, été radié de l'Ordre des médecins.
Alors que le procès doit débuter dans une semaine, aucun patient ne s'est constitué partie civile. "Les malades qui normalement doivent être protégés par le parquet, viendront dire à ce même parquet : 'Vous nous empêchez d'avoir accès à des soins qui nous soulagent'", estime ainsi Me Jean-François Paulsen, l'un des avocats du généraliste bayonnais, qui est notamment poursuivi pour complicité d'exercice illégal de la médecine.
[avec ici Pays Basque]
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