Des médecins généralistes poursuivis pour avoir ouvert un centre d'urgences sans autorisation
Salle de déchocage, médicaments hospitaliers, respirateur, seringues électriques, analyses biologiques… Pour l'ARS, le centre médical "d'urgentistes" de la rive droite, situé à Lormont, était à "mi-chemin entre le cabinet médical et ce qui ressemblait aux contours d'un établissement de soin". "Cela n'a jamais été notre intention, a démenti le Dr Lazhar Benzine, à la barre du tribunal. On s'était doté de moyens par peur qu'on nous reproche de ne pas avoir fait ce qu'il fallait si nous avions dû faire face à une urgence."
D'après le quotidien régional Sud-Ouest, qui relate ce procès, les trois généralistes du centre sont poursuivis pour avoir ouvert en 2016 un centre d'urgence sans autorisation et pour avoir exercé illégalement les fonctions de biologiste. Cette procédure fait suite à une inspection de l'ARS, saisie par la polyclinique voisine. Doté d'un service d'urgences, l'établissement a dénoncé "une concurrence déloyale".
"L'idée en montant ce centre, c'était de soulager les urgences en récupérant les patients (plus de 60%) qui n'ont rien à y faire", a défendu Lazhar Benzine, qui, comme ses deux associés, a longtemps exercé aux urgences.
Reconnaissant les bonnes intentions du trio de médecins, le parquet a néanmoins requis contre chacun d'eux une amende de 30.000 euros, assortie pour partie de peine de prison avec sursis. Verdict dans quelques semaines.
[avec Sud-Ouest]
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