En sous-effectif, les urgences de l'hôpital de Gonesse, dans le Val d'Oise, n'étaient pas en mesure d'assurer un service habituel, ce lundi. "Le service assure un service minimum. Seules les urgences VITALES seront prises en charge par manque de personnel", pouvait-on lire sur la porte menant à la salle d’attente. Un mot imprimé à la va vite, sans signature de la direction. En cause ? Des arrêts maladies simultanés et massifs des personnels des urgences adultes, un service touché depuis plusieurs jours par un mouvement de grève.
A l’heure de la relève de l’équipe de nuit à 6h30, où des effectifs manquaient déjà, le constat est celui-ci : le nombre d’absents parmi les assignés au service minimum ne permet pas d’assurer un service normal. Un délestage des patients vers d’autres hôpitaux est demandé, notamment aux Smur et aux pompiers, par la direction. Côtés patients, divers messages sur le site de l’établissement mais aussi dans les pharmacies et chez les médecins de ville les invitent à "se rendre de préférence dans des hôpitaux voisins". "La responsabilité incombe entièrement à la direction car tout cela est la conséquence des conditions de travail délétères que les personnels dénoncent depuis longtemps. Avant de s’arrêter, ils ont largement tiré la sonnette d’alarme. On se retrouve aujourd’hui dans une situation de non-retour !", affirme Christian Peruti, permanent CGT de l’hôpital. "Jusqu’ici, tout le monde a tenu par professionnalisme et pour ne pas que cela retombe sur les collègues mais ça ne peut tenir qu’un temps", souligne Lynda Maandi, permanente CGT. Le syndicat a d’ailleurs déposé une procédure de danger grave et imminent (DGI) et demandé un nouveau comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire. [Avec Leparisien.fr]
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